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La rédaction du « Washington Post » dépassera bientôt les 1 000 journalistes

Le quotidien américain recrute une vingtaine de journalistes à Londres et à Séoul pour couvrir en direct l’actualité mondiale. Il prévoit de créer deux nouveaux bureaux à Bogotá et à Sydney et renforcer ses équipes dédiées à diffuser ses articles sur les réseaux sociaux.

Certains titres de la presse américaine se portent à merveille, malgré la crise liée au Covid-19. Le « Washington Post » a annoncé lundi son intention de recruter 44 nouveaux journalistes en 2021, ce qui portera la taille de sa rédaction à 1.010 personnes, un nombre au plus haut depuis sa création en 1877. Il espère ainsi rivaliser avec le « New York Times », qui totalise 1.700 journalistes dans le monde.

Le quotidien de Washington veut ouvrir une vingtaine de postes, dès cette année, pour renforcer sa couverture de l’actualité « vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept ». Ces nouveaux journalistes seront répartis en deux « pôles », à Londres et à Séoul. Contrairement à des correspondants, spécialisés dans l’actualité du pays où ils se trouvent, ils auront pour mission de couvrir l’actualité « lorsqu’elle se produit aux Etats-Unis et dans le monde pendant la nuit à Washington ».

Le « WaPo » a également l’intention d’ouvrir deux nouveaux bureaux, situés à Bogotá, en Colombie, et à Sydney, en Australie. Ce qui portera à 26 le nombre de bureaux à l’étranger où est implanté le quotidien américain. En 2021, le quotidien compte enfin « enrichir sa couverture de la technologie personnelle » en ajoutant huit journalistes à une équipe qui en compte déjà 19, et renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, et notamment sur Instagram.

« Immense confiance en l’avenir »

Les efforts de recrutement du « Washington Post » contraste avec un secteur de la presse ravagé par la crise économique liée à la pandémie de coronavirus. Aux Etats-Unis, 28.637 postes de journalistes ont été supprimés cette année, selon une étude publiée fin octobre par le cabinet de recrutement Challenger, Gray & Christmas. Fin 2020, ce chiffre pourrait battre le triste record de 2008, où 28.803 emplois avaient été supprimés.

En juin, le « Washington Post » avait déjà recruté des journalistes spécialisés dans les infographies et le « journalisme visuel » , ainsi qu’une équipe de reporters et d’éditeurs qui se consacrent aux questions de discrimination raciale et d’identité. Ces recrutements sont le « signe d’une immense confiance dans l’avenir du Washington Post », a déclaré son rédacteur en chef Marty Baron dans un communiqué.

Au printemps, deux autres poids lourds de la presse américaine, le « New York Times » et le « Wall Street Journal » avaient déjà annoncé leur intention d’embaucher des dizaines de journalistes. Au même moment, d’autres médias, dont Vice ou Buzzfeed, réduisaient drastiquement la taille de leurs rédactions.

Lire : Les Echos du 22 décembre

Jean-Philippe Behr

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