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Le Liechtenstein perd son plus ancien quotidien faute de lectorat

Le Liechtensteiner Volksblatt, qui paraissait depuis 1878, va être supprimé faute de lectorat suffisant et de perspectives économiques. Le Liechtenstein perd ainsi son plus ancien quotidien.

La décision de mettre fin au titre a été prise à l’unanimité par l’assemblée générale de la maison d’édition, la société Liechtensteiner Volksblatt, sur proposition du conseil d’administration.

Trente collaborateurs se retrouvent sans emploi. L’entreprise a élaboré un plan social qu’elle présente comme « généreux » et va les soutenir dans la recherche d’un nouvel emploi.

Un trop petit marché publicitaire

Les recettes publicitaires et les abonnements ont fortement diminué au fil du temps. Dernièrement, le tirage du Liechtensteiner Volksblatt n’était plus que de 3800 exemplaires contre 9000 en 2015. Et très peu de lecteurs étaient prêts à payer pour les contenus en ligne. A cela s’est ajoutée la forte hausse du prix du papier.

Le marché publicitaire du Liechtenstein, avec ses 39’000 habitants, est très étroit et le Liechtensteiner Volksblatt devait le partager avec le Liechtensteiner Vaterland. De plus, Facebook et Google accaparent la publicité, constate le journal.

Vaine tentative de sauvetage

Le Liechtensteiner Volksblatt est proche du Parti bourgeois progressiste (Fortschrittliche Bürgerpartein, FBP). Avec la disparition du quotidien, le FBP perd son porte-voix médiatique.

Le parti a tenté d’empêcher la disparition du journal par une initiative parlementaire demandant que l’aide publique aux médias soit augmentée pour une durée limitée à trois ans. L’initiative a été retirée lorsque la fin du quotidien est clairement devenue inévitable.

La fin des journaux partisans

Le journal Liechtensteiner Vaterland est traditionnellement proche de l’Union patriotique (Vaterländische Union, VU), l’autre grand parti de la principauté. Mais c’est désormais terminé avec la disparition du Liechtensteiner Volksblatt, assure-t-il. La relation de proximité avec la VU appartient désormais au passé, a écrit récemment le rédacteur en chef Patrick Schädler dans un éditorial.

Le statut de la rédaction du Liechtensteiner Vaterland a été adapté à la nouvelle situation. La rédaction rejette désormais toute influence des partis. « Nous nous donnons pour mission centrale de rendre compte de manière équilibrée et indépendante », selon le rédacteur en chef.

 

Lire : RTS du 28 février

 

Jean-Philippe Behr

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