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Le métro parisien va devoir faire le deuil du ticket papier

Les tickets en papier vont progressivement être remplacés par les titres dématérialisés. Le Times déplore la disparition d’un symbole de la capitale, pour les touristes de passages comme pour les usagers parisiens occasionnels.

“Né il y a cent vingt ans dans le métro parisien, le ticket en papier voit ses jours comptés, alors que la capitale s’apprête à passer à un système dématérialisé d’ici les Jeux olympiques de 2024”, écrit The Times. Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région, a acté le début d’une phase de transition, dont le premier volet mettra fin à la vente des carnets de dix tickets d’ici à mars 2022.

L’objectif est d’orienter les voyageurs vers des tickets dématérialisés sur les cartes plastiques rechargeables ou sur smartphones. Le quotidien britannique déplore la mort annoncée de “cet attribut de la vie citadine, devenu un rite de passage pour tous les visiteurs depuis la création du métro, en 1900”.

Malgré la mise en circulation du passe Navigo depuis vingt ans, le ticket papier était toujours prisé des touristes ainsi que des Parisiens explorateurs occasionnels du sous-sol de la capitale. Les “petits rectangles rigides” étaient même devenus un élément à part entière de la culture populaire :

Ils ont notamment été célébrés par Serge Gainsbourg dans sa chanson de 1959 ‘Le Poinçonneur des Lilas’ – même si la complainte de cet homme employé à ‘Faire des petits trous / Toujours des petits trous’ est devenue obsolète au début des années 1970, lorsque les bandes magnétiques et les tourniquets automatiques ont remplacé les contrôleurs à l’entrée des quais.

Question piège des campagnes électorales

La Région Île-de-France a poussé à l’abandon du ticket papier, le jugeant polluant et coûteux. Le Times explique qu’environ 550 millions de tickets sont vendus chaque année, mais que ces derniers se retrouvent souvent jetés sur le pavé. La bande magnétique, quant à elle, pouvait être défaillante, élément avancé pour souligner l’obsolescence du produit.

Dans un clin d’œil ironique, le journal britannique affirme que “cette évolution pourrait épargner aux responsables politiques une célèbre question piège des campagnes électorales : ‘Combien coûte le ticket de métro ?’”. La devinette en avait mis plus d’un dans l’embarras.

 

Lire : Le Courrier International (The Times) du 29 mai

 

Jean-Philippe Behr

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