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Les anciens salariés de l’imprimerie Titoulet aux Prud’hommes pour contester leurs licenciements

L’entreprise Titoulet était la plus grande imprimerie de la Loire : 63 anciens salariés ont entamé une procédure aux Prud’hommes pour contester l’origine de leurs licenciements et obtenir des dommages et intérêts.

Près de 70 anciens salariés de ce qui fut la plus grande imprimerie de la Loire, l’entreprise Titoulet, étaient ensemble aux Prud’hommes de Saint-Etienne, jeudi 27 mai, pour demander réparation. La disparition de leur entreprise remonte à 2019 : 234 salariés avaient été licenciés.

« Les dirigeants préparaient déjà la liquidation »

En février 2016, le Tribunal de Commerce ouvrait une procédure de redressement judiciaire. Une expertise des comptes avait alors été lancée par les élus du personnel. La conclusion était une nécessité de diversifier les revenus de l’entreprise et l’augmentation de l’activité. « Les dirigeants préparaient déjà la liquidation et leur sortie » écrit un communiqué selon lequel, ces anciens dirigeants avaient « changé discrètement la structure juridique. »

La liquidation a été prononcée le 9 janvier 2019, et le 20 mars la cessation d’activité définitive. Pour les salariés présents aujourd’hui, « les licenciements étaient sans cause réelle et sérieuse. »

« Nous avons les éléments qui le démontrent »

L’avocat des 63 salariés, Me Dumoulin, veut prouver que les licenciements ont été abusifs et donc indemniser ses clients par des dommages et intérêts: « La liquidation judiciaire a pour origine le comportement des dirigeants. On n’est pas dans une situation classique où une société fait face à des difficultés économiques irrésistibles. La liquidation était une issue souhaitée par les dirigeants et qui a été organisée par les dirigeants. Il y avait la possibilité de continuer l’activité, de faire survivre l’entreprise, de trouver un repreneur, d’avoir une politique économique et commerciale dynamique et les dirigeants ont (agi) pour sauvegarder vraisemblablement leurs intérêts, c’est ce que nous pensons, nous avons les éléments qui le démontrent, ils ont agi d’une manière totalement inverse à la logique qui devait conduire à la survie de l’entreprise. »

« Je veux qu’ils payent »

Sur place, Michèle, une ancienne salariée pendant 34 ans, est devenue intérimaire. Elle n’y va pas par quatre chemins pour accuser, elle-aussi, les anciens dirigeants: « Moi je veux qu’ils payent avec leur argent. Je voudrais gagner pour aller au pénal après. Je veux qu’ils payent avec l’agent qu’ils nous ont volé depuis des années. A ce compte-là, ils nous laissent la boîte et nous on la fait tourner, on n’avait pas besoin d’eux. »

 

Lire : France3 Auvergne-Rhône-Alpes du 27 mai

 

Jean-Philippe Behr

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