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Publicité extérieure : impact environnemental d’un passage du 12 au 8m²

Le Syndicat national de la publicité extérieure (SNPE)* a indiqué mardi qu’il avait commandité une étude afin d’analyser les conséquences du projet de loi qu’envisagerait le ministère de la Transition écologique et Solidaire contraignant les Afficheurs à réduire le format maximum des dispositifs publicitaires implantés sur le domaine privé de 12 m² à 8 m². Une mesure qui se poserait en alternative à l’interdiction de la publicité dans « les espaces publics extérieurs », c’est-à-dire « sur le domaine public routier et ses accessoires en agglomération », un des principaux objectifs pourtant « retenu » par la convention citoyenne pour le climat, souligne le SNPE. Une mesure qui au global pourrait concerner 30 000 dispositifs, assure le syndicat.

 

Selon Riposte Verte, bureau d’études certifié ADEME et ABC (Association Bilan Carbone) et membre fondateur de l’APCC (Association des Professionnels en Conseil Climat Energie et Environnement), il résulterait de cette mesure gouvernementale une empreinte carbone « catastrophique et contraire à l’esprit même des attentes exprimées par la convention pour le climat », selon le communiqué. Pour le bureau d’études, le bilan serait même « contraire » au projet de loi dont l’objectif est une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici à 2030, soit en 10 ans. Pour Riposte Verte, « il faudra 130 ans pour compenser le surplus de gaz à effet de serre généré par une telle disposition règlementaire ». Selon ses données, les gaz à effet de serre issus de la modification du format des dispositifs publicitaires de 12m² à 8m² seront « a minima de 90 751 tCO2é », soit « l’équivalent des émissions de 90 000 vols AR Paris New-York », assure Riposte Verte. De même, pointe-t-il encore, les années suivantes, « au lieu de diminuer, les émissions de ces dispositifs transformés augmenteront annuellement de 3 411 tCO2é, ratio des émissions générées par l’utilisation d’un dispositif publicitaire déroulant motorisé de 8 m² versus celle d’un dispositif publicitaire traditionnel de 12m² (les 12m² motorisés n’existant pas) ».

 

Pour le SNPE, le bilan carbone d’une telle mesure serait donc « catastrophique au plan environnemental » et « mortifère au plan économique ». Soulignant même que les TPE et PME du secteur seront « dans l’impossibilité d’absorber le coût financier d’une telle transformation, même avec un délai de mise en conformité conséquent ». Il appelle ainsi le Gouvernement à « ne pas fragiliser pour des raisons inintelligible un secteur déjà extrêmement affaibli ».

 

*: Les membres du SNPE : AS MEDIA/ ABRI SERVICES, ACTION COMM, AFFI SAGE MANAGEMENT, AGSD Publicité, ALCOM TECHNOLOGIES, ALFA CONSEIL, ALPHADIS, ATTRIA SAS, AXO SA, BLANCOM PYRENEES, CS MEDIA (CRIP + SODICOS), CDA PUBLIMEDIA, CDP REGIONS AFFICHAGE, DE SELLE PUBLICITE, CHARVET DIGITAL MEDIA, DE CECCO PUBLICITE, DE VISU, EXTERIEURS, EXTERION MEDIA, FILL UP MEDIA, FRANCE METAL, GALVASTEEL, GIROD MEDIAS, GRAPHIC AFFICHAGE, GUERIN PUBLICITE, HORIZON, HSP SAS, MEDIA LINE GROUPE, PANOCOLOR – Groupe ADC, PERSPECTIVE, PISONI, PRISMAFLEX, PUB IMPACT, PUBLI ESPACE, PUBLIMAT, PUBLIMAN, QUADRA DIFFUSION, RDD AFFICHAGE, SERFIM TIC, SICOM SIGNALETIQUE, SIGNALI, SMART MEDIA, SNA, SOLSYSTEMS, URBAN CITY, VILLE ET MEDIAS, VISIOCOM-OUTDOOR et VISUEST.

 

Lire : CBNews du 4 novembre

 

Jean-Philippe Behr

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