CCFI

« Sud Ouest » : plan de départs volontaires portant sur 132 postes

Au sein du groupe, la SNJ entend se battre pour la « déprécarisation » de la rédaction.

Le Groupe Sud Ouest a annoncé mercredi, lors d’un comité social et économique extraordinaire un plan de départs volontaires portant sur 132 postes, dont 18 journalistes, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) le président du directoire, Patrick Venries. Ce plan de départs s’inscrit dans un plan stratégique sur quatre ans devant courir jusqu’en 2023, prévoyant également la fermeture de la locale de Sud Ouest à Angoulême où est basée La Charente libre, détenue par le groupe. La fermeture de la locale d’Angoulême ne remet pas en cause l’édition charentaise de Sud Ouest, qui conserve un bureau à Cognac.

 

Patrick Venries a justifié cette réduction de la masse salariale par le fait que les activités liées uniquement au papier, c’est-à-dire à la fabrication du journal, notamment sa distribution et son impression, « doivent trouver un équilibre économique qui n’est pas atteint aujourd’hui ». Ce plan de départs s’inscrit dans une stratégie visant notamment, selon le patron du Groupe Sud Ouest, à mettre plus d’importance et de force sur le numérique. « La raison de ce plan stratégique, c’est que, à échéance de dix-huit mois, si nous ne faisons pas des économies de masse salariale, nous ne passerons pas l’année », a-t-il souligné.

Le redressement du groupe se poursuit

 

« On a demandé un accord majoritaire de négociations sur le plan » et « on voudrait démarrer les négociations en septembre de façon à les avoir terminées fin janvier, pour ensuite effectuer les réorganisations, une fois négociées, qui permettront de faciliter pour tous ceux qui le souhaiteront le dispositif d’accompagnement au départ », a-t-il précisé. « L’idéal, c’est que le plan de départs soit effectif à partir de l’été 2020, de façon à ce que l’on puisse en tirer les profits assez rapidement et continuer nos développements », a ajouté M. Venries. Sud Ouest est aujourd’hui, selon son patron, « une entreprise totalement désendettée qui a retrouvé des marges de manœuvre de trésorerie importantes après divers plans successifs », mais qui doit « garder ses marges de manœuvre pour aller de l’avant ».

 

« Dix-huit postes de journalistes supprimés, c’est beaucoup », a réagi auprès de l’AFP Catherine Meuthon, déléguée SNJ, majoritaire au CSE pour le collège des journalistes. « Nous, SNJ, a-t-elle ajouté, on va se battre parallèlement à ce plan, pour la déprécarisation de la rédaction et la titularisation des CDD à Sud Ouest qui en compte 70, dont au moins une trentaine d’équivalents temps plein. Ce sera notre combat. » Du côté de la CGT, « aucun commentaire pour l’instant », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du conseil social et économique Denis Delmas. Le groupe a continué son redressement l’an dernier, enregistrant un résultat net consolidé, hors effet exceptionnel, de 8,2 millions d’euros contre quelque cinq millions en 2017.

 

Lire : Le Monde du 11 juillet

 

Jean-Philippe Behr

Nos partenaires

Demande d’adhésion à la CCFI

Archives

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Demande d’adhésion à la CCFI