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2019 : le portage de la presse moins affecté que la distribution par La Poste

La distribution de presse par circuit postal continue de baisser plus fortement que le portage en 2019 d’après l’Arcep

 

En 2019, les services postaux représentent 11,1 milliards d’objets adressés en France et à l’étranger (plis, colis, presse par circuit postal), pour un revenu de 15,0 milliards d’euros hors taxes. La contraction du volume total d’objets se poursuit (-5,6% en un an) d’après le dernier observatoire des marchés du courrier et du colis en France de l’Arcep.

 

Depuis 10 ans, les flux de presse distribués aux abonnés diminuent au rythme d’environ 4% en moyenne par an. Ces trois dernières années, le recul, plus rapide, s’établit entre 5% et -6% par an. En 2019, 1,8 milliards de titres ont été distribués aux abonnés (-5,8% en un an). Le trafic distribué par circuit postal est celui qui recule le plus rapidement, à un rythme de -7% environ par an depuis trois ans.

 

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes publie les résultats de l’enquête annuelle 2019 menée sur les marchés des activités postales et des activités connexes. Cette enquête est conduite auprès des opérateurs autorisés au 31 décembre 2019 et des opérateurs des marchés non soumis à autorisation pour la publicité non adressée.

 

En outre, le règlement n°2018/644 du Parlement européen et du Conseil relatif aux services de livraison transfrontière de colis a donné de nouvelles compétences aux Etats membres. Il permet, entre autres, la collecte d’informations à caractère statistique auprès des opérateurs lorsque ceux-ci emploient au moins 50 salariés ou qu’ils sont présents dans plus d’un Etat-membre. En conséquence, le périmètre de certains indicateurs présents dans cette publication a évolué. Auparavant présentés sur le seul champ des opérateurs autorisés au titre de la distribution de courrier, les indicateurs incluent désormais également l’activité des opérateurs de colis. Cette modification de périmètre concerne :

  • Les flux et revenu issus de la distribution de colis domestiques (c’est-à-dire en provenance et distribués en France), importés et exportés, quelle que soit la nature du colis (colis ordinaire, remis contre signature, express, petits paquets) ;
  • Le nombre de salariés employés par les opérateurs ;
  • Les investissements réalisés par ces opérateurs.

 

Afin de suivre l’évolution de ces indicateurs à périmètre constant, un historique de deux ans est publié.

 

Cette étude mentionne également les flux de presse distribués par portage. Les données quantitatives présentées sont issues de l’observatoire de l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM – ex OJD).

 

L’ensemble des données présentées sont disponibles en open data sur la plateforme ouverte des données publiques françaises : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/observatoire-du-courrier-et-du-colis/. En particulier, les indicateurs relatifs au marché du colis sont disponibles sur l’ancien périmètre (opérateurs autorisés) jusqu’en 2018 et sur le nouveau périmètre (opérateurs autorisés et opérateurs de colis) à partir de 2017.

 

Ruptures de séries

  • En 2019, en raison de l’élargissement du périmètre des opérateurs interrogés (voir ci-dessus), les indicateurs de colis, d’emploi et d’investissements font l’objet d’un changement de périmètre. Afin d’éviter une rupture de séries sur les années récentes, les données sont présentées à périmètre constant, c’est-à-dire sur le champ des opérateurs autorisés et des opérateurs de colis sur la période allant de 2017 à 2019.
  • En 2017, une meilleure prise en compte des colis contenant des petits objets (ou petits paquets) a entrainé une réaffectation d’une partie de ces objets et des revenus associés des envois de correspondance vers les colis. Cette réaffectation concerne les petits paquets importés et exportés. Cette modification de périmètre a principalement conduit à un transfert de flux et de revenus des rubriques « envois de correspondance » vers les rubriques « colis ». Afin d’éviter une rupture de séries sur les années récentes, les données sont présentées à périmètre constant, c’est-à-dire après réaffectation de ces petits paquets sur la période allant de 2014 à 2019.

Synthèse

 

En 2019, les services postaux représentent 11,1 milliards d’objets adressés en 2019 en France et à l’étranger (plis, colis, presse par circuit postal), pour un revenu de 15,0 milliards d’euros hors taxes. La contraction du volume total d’objets se poursuit (-5,6% en un an). Elle provient de la contraction structurelle des flux de courrier adressé et de la distribution de presse par circuit postal. En revanche, les flux de colis distribués en France et exportés (1,3 milliard d’objets) continuent de progresser à un rythme soutenu (+6,6% en un an).

 

Les revenus associés à l’activité postale se stabilisent (+0,1% en un an en 2019), après une croissance significative en 2018 (+4,2% en un an). En 2019, la croissance du revenu généré par la distribution de colis (+4,3% en un an) compense totalement la contraction du revenu issu de la distribution de courrier (-3,8%) et celle de la distribution de presse aux abonnés (-5,5%).

 

En volume comme en revenu, le marché du courrier adressé distribué en France ou exporté poursuit son recul structurel.

 

Les flux d’envois de correspondance distribués en France (y compris les plis remis contre signature) se contractent pour la douzième année consécutive, à un rythme compris entre -6 et -9% depuis 2015 (-6,9% en 2019). Cette contraction touche tous les types de courrier (plis prioritaires, urgents ou économiques, courrier égrené ou envois en nombre, plis remis contre signature). En 2019, le courrier industriel, c’est-à-dire celui qui fait l’objet d’envois en nombre, est le plus fortement impacté par la baisse du trafic et notamment les flux de publicité adressée (-8,5%). Le volume de courrier égrené diminue également fortement en 2019 (-8,2% en un an), mais à un rythme contenu par rapport à 2018 (-15,7%), partiellement soutenu par la distribution de plis pour la tenue des élections européennes. La diminution du revenu afférent aux envois de correspondance distribués en France (-3,7% en 2019), près de deux fois inférieure à celle du trafic, est notamment contenue par les accroissements tarifaires qui touchent pratiquement tous les types de courrier.

 

Le marché de la distribution de colis continue de progresser, notamment la distribution de colis domestiques.

 

Le nombre de colis distribués en France et exportés atteint 1,3 milliard, soit une croissance de +6,6% en un an. Cette hausse est principalement portée par la progression du nombre de colis domestiques (8,3% en un an), qui représentent 68% de l’ensemble des colis. Les flux de colis importés et exportés progressent également (resp. +2,6% et +5,2% en un an), mais dans une moindre mesure par rapport à l’année 2018. Le revenu associé à la distribution de colis (toutes destinations confondues) atteint 7,5 milliards d’euros (+4,3% en un an). Il représente plus de la moitié du revenu total issu de la distribution postale, contre seulement 11,5% des flux.

 

La presse distribuée aux abonnés par circuit postal ou par portage se contracte, quel que soit le mode de livraison.

 

Quel que soit le mode de distribution de la presse (portage ou circuit postal), le nombre de titres distribués décroît : -4,6% en un an s’agissant du portage, -7,1% concernant la distribution par circuit postal. Le revenu associé à la distribution de presse par circuit postal diminue dans une moindre mesure (-5,7% en 2019).

Les volumes

Les revenus

 

Lire : ARCEP du 22 octobre

 

Télécharger : L’Observatoire (30 pages)

 

Jean-Philippe Behr

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