CCFI

Centrales nucléaires: les secrets de la remontada d’EDF, après le fiasco de 2022

Au pic de la crise, 32 des 56 réacteurs français ne produisaient plus. Pour mener ce chantier de réparation inédit, l’électricien a revu ses méthodes de travail.

Touché mais pas coulé. À l’image d’Antoine Dupont, le numéro 9 du XV tricolore, EDF a pris le chemin d’une guérison express, alors que ce mois d’octobre marque un anniversaire tout sauf heureux pour le groupe. Il y a deux ans débutait la pire période qu’ait connue l’électricien. Le grain de sable apparu alors dans l’engrenage de la production nucléaire a pris la forme de microfissures sur des pièces de tuyauterie, découvertes lors d’une visite décennale sur le réacteur de Civaux 1, puis Civaux 2 (Vienne).

Par mesure de précaution, la direction en place à l’époque décide d’arrêter tous les réacteurs similaires, «le Palier N4» et le «P’4» dans le jargon du groupe. La centrale de Chooz (Ardennes) est elle aussi arrêtée, puis c’est au tour de celle de Penly (Seine-Maritime).La liste s’allonge au fil des semaines. Au pire de la crise, à l’été 2022, 32 des 56 réacteurs nucléaires français cessent leur production pour être réparés. Résultat, en 2022, la production d’électricité française chute à son plus bas niveau depuis 1988 – une année où la construction du parc nucléaire n’était pas achevée – avec 279 térawattheures ( TWh) injectés sur le réseau. Loin du record de 430 TWh de 2005. Pour pimenter le tout, le groupe change de PDG en novembre 2022. Luc Rémont succède à Jean-Bernard Lévy, qui dirigeait EDF depuis 2014. La relance de la production nucléaire est en haut de la pile des dossiers prioritaires du nouveau patron…

Lire la suite : Le Figaro du 4/10/23 pages 20 et 21

Pascal Lenoir

Nos partenaires

Demande d’adhésion à la CCFI

Archives

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Demande d’adhésion à la CCFI