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Coronavirus : le « New York Times » bat un record d’abonnés

Le quotidien américain a dépassé les 6 millions d’abonnés, sur son offre papier et son offre numérique. Ces recrutements ont permis de compenser la chute du marché publicitaire. Mais le « Times » s’attend à souffrir dans les mois qui viennent.

 

Les audiences de certains médias s’envolent pendant la crise. En témoignent les chiffres historiques publiés par le « New York Times » . Le quotidien américain a séduit 587.000 nouveaux abonnés numériques sur les trois premiers mois de l’année, son record absolu sur un trimestre. Sur ce total, 468.000 se sont abonnés à son produit phare, son offre d’information.

 

Le « Times » a terminé le trimestre à 5,8 millions d’abonnés, à la fois sur le « print » et le digital, dont plus de 5 millions uniquement sur le digital. A la fin du mois d’avril, il avait déjà dépassé les 6 millions au total. Des chiffres d’autant plus importants que le quotidien a abaissé la limite d’articles disponibles gratuitement sur son « paywall » durant cette période, afin de faciliter l’accès aux informations sur le coronavirus. Il s’est fixé l’objectif de dépasser les 10 millions d’abonnés à l’horizon 2025.

 

La publicité souffre

 

Le quotidien n’est toutefois pas épargné par la crise. Ses recettes publicitaires ont en effet fondu de 15,2 % sur le trimestre (-20,9 % sur l’édition papier et -7,9 % sur Internet). Mais la hausse des revenus liés aux abonnements (+5,4 %) a permis de compenser ces pertes. Au total, le chiffre d’affaires a progressé de 1 % à 443,6 millions de dollars.

 

« Le modèle économique du ‘Times’, qui a mis l’accent sur la croissance de son nombre d’abonnés numériques et la diminution de sa dépendance à la publicité, est très bien placé pour résister à cette tempête et prospérer dans un monde post-pandémique », a souligné le PDG du « New York Times », Mark Thompson, dans un communiqué.

 

Des prévisions prudentes

 

Le groupe s’attend à souffrir davantage au deuxième trimestre, avec une chute des revenus publicitaires estimée entre 50 % et 55 % et une « visibilité très limitée au-delà ». Ses dirigeants estiment aussi que l’appétit des lecteurs pour les informations sur le Covid-19 va se tarir.

 

Pour le moment, du fait de son modèle lié aux abonnements, il est parvenu à conserver des effectifs stables, alors que la plupart des médias américains ont commencé à licencier des salariés ou à les mettre au chômage technique. Mark Thompson a même promis de continuer à investir pour développer les outils numériques du groupe et recruter de nouveaux talents : s’il prévoit des réductions de coûts, cela ne se traduira pas par des licenciements.

 

Lire : Les Echos du 6 mai

 

Jean-Philippe Behr

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