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Covid-19 : les nouvelles technologies à la rescousse face à l’épidémie

La crise sanitaire a accéléré la collaboration entre hôpitaux et sociétés innovantes et révélé l’écart entre la Chine et l’Europe.

En ce jour de réveillon, le message était passé relativement inaperçu. Le 31 décembre, la société canadienne BlueDot avait envoyé une alerte à ses clients, des entreprises et des administrations publiques, sur des cas étranges de pneumonie provenant d’un marché d’animaux à Wuhan. Grâce à son algorithme qui passe en revue chaque jour les articles de presse et les données du trafic aérien, la start-up avait détecté un risque de propagation de virus. C’était neuf jours avant le premier décès d’un malade du Covid-19.

Sur le coup, personne n’a relevé la mise en garde de BlueDot. Dans la foulée, l’entreprise située à Toronto a correctement prédit les pays dans lesquels le virus allait s’étendre. Ce n’est pas son premier fait d’armes en la matière. En 2016, BlueDot avait déjà anticipé que le virus Zika au Brésil infecterait le sud de la Floride.

Accélération de l’innovation

Comprendre et prédire: deux compétences pour lesquelles les nouvelles technologies sont attendues au tournant en cette période de pandémie. La crise sanitaire a imposé une accélération de l’innovation dans la santé. En France, par exemple, la start-up d’intelligence artificielle Owkin a collaboré avec le centre de recherche Gustave-Roussy et l’hôpital Bicêtre sur un outil informatique permettant de prédire le risque d’aggravation de la maladie chez un patient infecté au Covid-19.

Face à la complexité du virus, les algorithmes et la puissance de calcul peuvent changer la donne. «Grâce au séquençage de nouvelle génération, il n’a fallu que quelques jours à la communauté scientifique pour décrire la composition génétique du virus», souligne Rémi Dangla, président de Stilla Technologies. Cette société francilienne, qu’il a cofondée en 2013, planche sur une nouvelle génération de tests PCR faisant appel à l’analyse génétique de précision. Elle a été utilisée dès janvier par des hôpitaux chinois. Son homologue BforCure, basée à Montreuil, qui collaborait jusque-là avec la Direction générale de l’armement (DGA) sur des solutions pour repérer les agents bioterroristes, développe aussi un système de détection rapide du Covid-19…

Lire la suite : Le Figaro du 12/10/20 pages 25 à 27

Pascal Lenoir

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