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Fleury Michon emballe ses plats cuisinés avec du bois de peuplier

Le groupe alimentaire vendéen Fleury Michon a investi 7 millions d’euros dans un nouveau process, qui permet de remplacer les barquettes en PVC par du peuplier français. Son usine de Mouilleron-Saint-Germain économisera ainsi 50 tonnes de plastique dès 2020.

 

Le groupe Fleury Michon a dû réinventer le procédé de cuisson de ses gratins pour utiliser des emballages en bois de peuplier au lieu du plastique.

 

A sa façon, Fleury Michon contribue à la diminution du plastique dans l’emballage alimentaire. Dans son usine de Mouilleron-Saint-Germain, en Vendée, le groupe vient de lancer une production de plats cuisinés individuels, des gratins de 300 grammes dans une barquette en bois de peuplier français labellisé. Ce matériau remplace le PVC utilisé jusqu’à présent pour ce type de recettes. L’usine a dû réinventer ses process de cuisson, car les barquettes en plastique sont pasteurisées en autoclave sous emballage scellé, pendant 1 heure à 80 ou 90 °C. Avec le bois, « on passe en cuisson ouverte, comme avec le four de la maison », résume Jean-Michel Lerat, directeur de l’usine, qui emploie 430 salariés. Le produit est exposé à 190°C pendant environ une demi-heure. Selon lui, un tel procédé permet d’envisager d’autres contenants dont la porcelaine, le verre ou le carton.

80 % de plastique en moins

 

Au bout du compte, Fleury Michon estime à 80 % la réduction de sa consommation d’emballage plastique sur ces produits. Mais il n’est pas complètement éliminé, puisque le gratin doit être protégé par un sachet flowpack thermorétracté. Le groupe a aussi demandé à son fournisseur, le jurassien Lacroix Emballages, de revêtir l’intérieur de la barquette en bois d’une mince couche de PET pour éviter les écoulements, mais il devrait être possible de n’utiliser ensuite que du papier sulfurisé.

 

L’entreprise a investi 7 millions d’euros sur le site pour mettre au point cette innovation et en a aussi profité pour modifier le process d’assemblage. Il n’est plus linéaire et immuable : la barquette peut passer sous les doseuses dans l’ordre voulu par telle ou telle recette. « Nous nous sommes inspirés d’autres secteurs comme la chimie ou la pharmacie », explique Jean-Michel Lerat. Fleury Michon s’est ainsi doté d’une capacité de production de 3.500 tonnes en emballage bois – s’ajoutant aux 15.000 tonnes de plats en barquette en plastique – et prévoit d’approcher les 1.500 tonnes dès 2020, ce qui économisera 50 tonnes de plastique. Seuls bémols, l’emballage en peuplier est encore cinq fois plus cher et la filière de recyclage reste à mettre en place.

 

Lire : Les Echos du 18 décembre

 

Jean-Philippe Behr

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