Fondée en 1967, appartenant au groupe bourguignon Jacquelin, l’Imprimerie Centre Étiquettes (ICE), à Sancerre, est spécialisée dans l’impression des étiquettes de vin. Elle travaille pour une bonne partie du vignoble au cœur duquel elle est implantée, mais elle rayonne également sur toute la vallée de la Loire.
Chaque jour, entre 200.000 et 400.000 étiquettes de vins sortent de l’Imprimerie Centre Étiquettes (ICE). L’entreprise sancerroise travaille pour de nombreux domaines du vignoble au cœur duquel elle est implantée, mais rayonne aussi dans toute la vallée de la Loire, ainsi que dans d’autres régions viticoles de France, comme l’Alsace et la Champagne.
Créée en 1967, l’imprimerie compte vingt-deux salariés. Elle fait aujourd’hui partie du groupe Jacquelin, spécialiste de l’étiquette haut de gamme, dont le siège est en Bourgogne et qui possède sept sites en France. ICE se positionne comme « une agence de communication au service des vignobles ». « Notre cœur de métier, c’est la valorisation des vins de la région, met en avant Jean-Jacques Bonnet, gérant, directeur commercial et artistique de l’entreprise. Je suis né ici, à Sancerre. C’est peut-être un peu chauvin, mais je suis attaché à défendre mon territoire ! »
L’étiquette s’avère être un enjeu majeur pour le marché du vin. « C’est le premier vecteur d’achat d’une bouteille », souligne le gérant d’ICE. Qui plus est, avec la part importante de l’export dans une appellation comme sancerre, dont 60 % de la production part à l’étranger, la demande est importante, car « sur un même vin, les vignerons ont besoin de plusieurs étiquettes, en fonction des pays ».
« Derrière une étiquette, il y a tout un process »
Du dessin à l’impression, l’entreprise réalise tout de A à Z. Elle possède un bureau dédié au graphisme. « Derrière une étiquette toute simple, il y a tout un process, fait remarquer Jean-Jacques Bonnet. Chaque cible demande une création différente. En fonction, avec le client, on choisit les motifs, le papier, les techniques… »
Dans l’atelier d’ICE, l’impression des étiquettes se fait en offset – « comme les journaux », résume le gérant. Pour personnaliser ses produits et proposer du « sur-mesure », l’entreprise a développé un certain nombre de savoir-faire : découpes spéciales, dorures, galbage, vernis sérigraphique offrant un aspect brillant et en relief, vernis thermique changeant de couleur en fonction de la température, ou encore foulage, technique qui consiste à enfoncer le papier pour créer des formes. Elle a, également, mis au point la dorure 3D, « pour donner de la texture à une dorure à chaud ».
Du reste, l’imprimerie ne limite pas son activité au monde du vin et, en parallèle, elle imprime des documents pour les collectivités, les entreprises, les associations : menus, bulletins municipaux, affiches, calendriers…
Dans ses pratiques, ICE a intégré une dimension écoresponsable. Elle a obtenu la marque Imprim’Vert, la reconnaissance d’un faible impact sur l’environnement. L’imprimerie vient de se doter d’une machine conditionnant en confettis les chutes de papier siliconé, utilisé comme support pour les étiquettes autocollantes. Ceci afin d’envoyer le matériau dans une filière de recyclage.
Réalité augmentée
Cette année, ICE investit pour se doter d’une nouvelle machine d’impression. « C’est un budget extrêmement lourd, mais cela va nous permettre d’aller plus vite et de travailler encore mieux, explique Jean-Jacques Bonnet. Nous devons pouvoir répondre rapidement à la demande de nos clients. » Ce nouveau matériel donne la perspective de faire passer les effectifs à vingt-cinq salariés.
Pour se distinguer, l’imprimerie mise, aussi, sur les technologies innovantes et s’est lancée dans la réalité augmentée. « Notre graphiste a imaginé des dorures et des galbes qui, grâce à une application, avec un smartphone ou une tablette, garantissent l’authenticité d’une bouteille et donnent accès à du contenu internet. »
Lire : Le Berry Républicain du 6 juillet
Pascal Lenoir
Jean-Philippe Behr
