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La France compte planter 50 millions d’arbres pour repeupler ses forêts

Le ministre de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts, Julien Denormandie, a expliqué que le budget consacré à l’opération portait sur « près de 200 millions d’euros ».

Le plan de « repeuplement » des forêts françaises portera sur « 50 millions d’arbres » afin de lutter contre les effets du réchauffement climatique, annonce, mercredi 16 décembre, le ministre de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts, Julien Denormandie, qui souhaiterait associer les écoles et l’éducation nationale au projet.

Trouver des essences d’arbres adaptées au climat changeant et suffisamment de graines et de plants disponibles va être un « énorme défi », notamment pour les pépinières, a déclaré le ministre sur la chaîne spécialisée Cultivonsnous.tv. « Prenez des futaies de frênes aujourd’hui, les frênes ont besoin d’humidité certaine, et il y a plein d’endroits où on se dit que si on replante des frênes, dans trente ou quarante ans ils n’arriveront pas à résister », a déclaré M. Denormandie, en rappelant que le budget consacré à l’opération portait sur « près de 200 millions d’euros ».

Pour sensibiliser dès le plus jeune âge aux enjeux climatiques, le ministre espère pouvoir associer les écoles et l’éducation nationale au projet, comme le font déjà certaines associations locales sur des programmes de replantation de haies pour préserver la biodiversité. « Permettre aux élèves d’avoir des moments où ils vont participer à ces politiques de repeuplement, de reboisement, ce serait une chance extraordinaire de pouvoir les associer (…) et de créer du lien sur les territoires (…) j’en ai parlé au ministre de l’éducation », a dit M. Denormandie.

Besoin de « souveraineté alimentaire »

Tout en soulignant qu’il ne « faut pas juger » certaines critiques actuelles « et extraordinairement sincères » s’opposant à l’exploitation des forêts au nom de la défense de l’environnement, le ministre a estimé « qu’une forêt, ça se protège, tout comme le sol, et ça se cultive, tout comme le sol ». « L’un n’est pas en opposition avec l’autre. Quand vous êtes dans une parcelle avec des résineux et que vous coupez certains résineux pour laisser les autres se développer, ce n’est pas une offense à l’environnement ou à la nature, c’est permettre de gérer le massif en termes de protection, et de le cultiver », a-t-il dit.

 

« Le volet de repeuplement des forêts est, je pense, le plus grand depuis l’après-guerre », a ajouté le ministre. Il répond notamment aux dégâts causés par les scolytes, des coléoptères qui creusent des trous dans les arbres fragilisés par la sécheresse.

Dans son entretien d’une heure quarante avec le réalisateur de cinéma Edouard Bergeon, très engagé dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation et les défis de la transition, M. Denormandie souligne le besoin de « souveraineté alimentaire » de la France, aussi bien par l’exportation et le plan protéines et légumineuses récemment annoncé que par le soutien à la filière betteraves à sucre, ou encore le développement de circuits courts et de projets territoriaux pour des produits frais et locaux.

Lire : Le Monde du 16 décembre

 

Jean-Philippe Behr

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