Incertains de l’issue des négociations sur les droits de douane et craignant une récession, ils prennent des mesures préventives, réduisent leurs investissements et retardent des prises de décision.
Aux grands maux, les grands remèdes. Puisque « l’augmentation des droits de douane et la montée des conflits commerciaux représentent des défis importants pour l’économie mondiale et sont susceptibles d’entraîner une volatilité accrue des volumes automobiles », l’équipementier franco-allemand Forvia a annoncé, en fin de semaine, des « mesures immédiates et décisives : gel des embauches, réduction immédiate des contrats non permanents, restrictions des voyages et réduction des dépenses de marketing ». Le groupe a ainsi décidé de ne pas participer au Salon de l’automobile de Munich et au CES de Las Vegas. « Nous n’avons pas le choix, le contexte est beaucoup trop volatil », justifie Olivier Durand, le directeur financier.
Les entreprises déjà touchées par la guerre commerciale, comme c’est le cas dans l’automobile, la chimie et les spiritueux, ne sont pas les seules à prendre des mesures drastiques. « Ce que l’on craint, c’est l’entrée en récession mondiale, confie un dirigeant d’un géant français de l’industrie connaissant jusqu’ici une forte croissance. Nous prenons nos dispositions de façon proactive. Nous passons en revue nos achats et nos investissements pour se concentrer sur ceux essentiels et nous avons arrêté les dépenses non indispensables. »…