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Le monde de la culture entre faillite et colère

La fermeture des salles et des musées soulève l’indignation et met les établissements privés au bord du gouffre.

Pas «essentielle», la culture? Le chanteur Grand Corps Malade, qui a mis en ligne dès jeudi minuit sa nouvelle chanson, Pas essentiel, pour dénoncer la liberté perdue de la culture face au Covid, a bien résumé le sentiment général. Si la ministre de la culture, Roselyne Bachelot parle d’un «crève-cœur», pour les équipes des théâtres, des musées, des monuments, des cinémas et des salles de spectacles, le prolongement de la fermeture pendant au moins trois semaines est bien plus que cela. «On est en train de nous tuer», cingle Charles Berling, directeur des théâtres Liberté et Châteauvallon à Toulon. L’acteur n’hésite pas à parler d’une «haine de l’artiste». «Immense injustice» pour Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Une fois de plus «sacrifié», tonne le violoncelliste Gautier Capuçon, tandis que Pierre Niney soupire: «Franchement, c’est dur de se dire que tous les commerces, avions et trains de France peuvent accueillir du public mais pas les cinémas et les théâtres, qui ont fait tant d’efforts pour respecter les protocoles sanitaires de manière irréprochable.» Seuls les lieux culturels publics, maintenus en vie par l’État ou les collectivités locales, gardent un silence de bon aloi. En privé, leurs salariés s’indignent vivement: «Les musées sont donc plus dangereux que les Galeries Lafayette? Moins en danger financièrement?», s’interroge Oriane Beaufils, conservatrice du château de Fontainebleau, sur Twitter…

Lire la suite : Le Figaro du 12/12/20 pages 28 et 29

Pascal Lenoir

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