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Les anciens salariés de Loire Offset Titoulet de nouveau devant les Prud’hommes

Une nouvelle audience se tient, ce mardi 16 novembre, devant le Conseil des Prud’hommes de Saint-Etienne, saisi par 67 anciens salariés de Loire Offset Titoulet. La plus grosse imprimerie de la Loire a fermé ses portes en janvier 2019, et ses salariés contestent l’origine de leurs licenciements.

67 anciens salariés de Loire Offset Titoulet, la plus grosse imprimerie papier du département fermée en mars 2019, ont à nouveau rendez-vous devant les Prud’hommes ce mardi 16 novembre. Une nouvelle audience doit tenter de faire la lumière sur l’origine de leurs licenciements, qu’ils contestent, après une audience infructueuse en mai dernier. Les salariés promettent de rester combattifs.

Une « vie d’après » difficile pour les anciens salariés

Plus de deux ans après la fermeture définitive de Loire Offset Titoulet, la colère et le sentiment d’injustice sont toujours là chez les anciens salariés. Samira, 16 ans dans l’entreprise, remâche sans cesse les mêmes idées : « C’est une boîte qui avait de l’avenir : il y avait les compétences, le matériel … On ne s’attendait pas du tout à ça. »

Pour les 133 salariés licenciés, il a fallu changer de métier, se reformer, passer par la case Pôle emploi ou intérim. Difficile pour Michèle Vadon, 34 ans à Loire Offset Titoulet et ancienne déléguée CGT : « moi je fabriquais des livres, et là je fais des boîtes en cartons pour mettre des Bic ! C’est pas du tout la même chose. »

Un autre délégué syndical témoigne, sous couvert d’anonymat : « moi j’ai la liste des anciens salariés. Certains n’ont pas retrouvé de travail, à commencer par moi. C’est très dur, en plus quand on a été délégué syndical, on a une étiquette. Les patrons disent : « surtout pas vous ».

Les anciens salariés prêts aller jusqu’à la Cour de Cassation

Un préjudice moral et financier, causé par des décisions des actionnaires légères et blâmables aux yeux des salariés. C’est ce qu’ils vont une nouvelle fois tenter de prouver devant le conseil des Prud’hommes de Saint-Etienne : « les dirigeants-actionnaires ont délibérément laissé couler la boîte« , accuse Michèle Vadon.

Lors de l’audience précédente, en mai, le conseil des Prud’hommes n’avait pas réussi à se départager. Pour autant, Michèle Vadon veut y croire : « je ne suis pas inquiète, je veux voir les actionnaires payer de leur poche et qu’on sache ce qu’ils ont fait. Cela peut prendre cinq ans de plus, c’est pas grave. » Les salariés l’assurent : ils sont prêts à faire appel s’ils n’obtiennent pas gain de cause ce mardi, et même aller devant la cour de Cassation, « pour que Loire Offset Titoulet serve d’exemple et éviter que cela n’arrive à d’autres salariés. »

 

Lire : France Bleu du 15 novembre

 

Jean-Philippe Behr

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