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Les rumeurs de vente à Bolloré déclenchent une crise au « Parisien »

Réunis en assemblée générale, les salariés du quotidien détenu par LVMH ont voté, ce jeudi, une motion pour s’opposer à une éventuelle cession.

« Ahurissante », résume une source syndicale pour décrire la rentrée du Parisien. Jeudi après-midi, une assemblée générale sous haute tension s’est tenue dans les locaux du quotidien populaire, détenu par LVMH depuis 2015. Les 474 participants ont voté à l’unanimité (moins 4 abstentions) une motion afin d’« exprimer leur opposition au projet de vente du Parisien au groupe Bolloré » et de « dénoncer le silence de la direction sur le sujet, silence qui entoure aussi la réorganisation de la rédaction ».

La rumeur d’une vente imminente a été la dernière secousse à ébranler ce fleuron de la presse française, né en 1944 à la Libération de Paris. « Une catastrophe », s’alarmaient déjà mardi les salariés du groupe dans une lettre ouverte à Bernard Arnault, le PDG et principal actionnaire de LVMH. « Le message que nous lui adressons est simple, résume un salarié. Vendez-nous si vous voulez ! On sera très heureux si c’est à CMA CGM, le groupe de Rodolphe Saadé. Mais pas à Vincent Bolloré. » Si ce dernier mettait la main sur Le Parisien, « la moitié de la rédaction partira », pronostique un journaliste. « Vendre cet héritage éditorial au groupe Bolloré reviendrait à livrer à une idéologie militante d’extrême droite un des grands quotidiens du pays, à appauvrir la pluralité de l’information en France », écrivait lundi la société des journalistes dans sa supplique à Bernard Arnault…

Lire la suite : Le Figaro du 12/9/25 page 28

Pascal Lenoir

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