CCFI

L’Europe met fin à l’économie du tout-jetable

La Commission va contraindre les industriels à produire du réparable et du recyclable. Le textile est concerné.

Des smartphones dont on ne peut pas changer la batterie, des vêtements détruits sans jamais avoir été portés, des lave-vaisselle qui rendent l’âme au bout d’une poignée d’années. Bruxelles a décidé de s’attaquer au tout-jetable pour privilégier l’économie circulaire. L’objectif est double: permettre à l’Union européenne de réduire ses importations – et ses dépendances, sur lesquelles la crise du Covid, puis la guerre en Ukraine ont braqué une lumière crue -, mais aussi atteindre plus facilement le difficile objectif d’une neutralité carbone à l’horizon 2050. «Il est temps d’en finir avec le modèle “prendre, faire, abîmer et jeter”, si nuisible à notre planète, à notre santé et à notre économie», résume le vice-président exécutif de la Commission, Frans Timmermans.

Alors que la conception des produits détermine jusqu’à 80 % des dégâts environnementaux qu’ils causeront tout au long de leur cycle de vie, la Commission veut intervenir en amont. Elle a proposé mercredi un nouveau règlement relatif à l’«écoconception des produits durables». Ce texte vient notamment élargir la directive de 2009 sur les produits liés à l’énergie, qui avait conduit à leur étiquetage selon leur consommation électrique. À entendre Frans Timmermans, cette législation a d’ailleurs largement porté ses fruits. Ainsi, 120 milliards d’euros d’économies auraient été réalisés en 2021, soit l’équivalent de la consommation énergétique annelle d’un pays comme la Pologne…

Lire la suite : Le Figaro du 31/3/22 page 25

Pascal Lenoir

Nos partenaires

Demande d’adhésion à la CCFI

Archives

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Demande d’adhésion à la CCFI