Frappée de plein fouet par les importantes inondations survenues l’année dernière dans le Pas-de-Calais, l’imprimerie SIB de Saint-Léonard peine à se remettre des conséquences et envisage de licencier 70 de ses salariés.
C’est un coup dur pour ce pilier de l’imprimerie dans le Pas-de-Calais. Jamais remise des lourdes inondations qui ont touché l’ensemble du département l’an dernier, l’imprimerie SIB, à Saint-Léonard, envisage de licencier 70 de ses 150 salariés.
Sur les sept lignes de production que compte son atelier de 8.000 m², seules trois ont pu redémarrer, tandis que l’activité de l’entreprise a été réduite d’un tiers. Marc Leroy, directeur de l’imprimerie SIB, ne peut que constater, avec amertume, les dégâts irréversibles causés par la catastrophe.
“Le problème que l’on a ici, c’est la hauteur d’eau. Vous voyez à peu près ici, on voit encore la trace”, indique-t-il en montrant une machine à hauteur de bassin. “Toutes les machines ont été noyées : les armoires électroniques, toutes les armoires de pilotages étaient en dessous du niveau de l’eau”.
“Si un jour l’eau remontait, on arrêterait”
Même un an après, il reste impossible pour l’entreprise de réparer entièrement les dommages. Les travaux de remise en état nécessiteraient plusieurs millions d’euros, un investissement difficile à envisager dans un contexte économique défavorable, marqué par la chute de 50 % du marché des prospectus ces derniers mois.
“C’est difficile pour ceux qui partent, pour ceux qui vont rester aussi parce qu’il va falloir se réadapter. Il n’y a rien de simple. L’effondrement d’un marché, des inondations telles qu’on les a vécus, c’est des drames d’abord humain”, souligne le directeur.
Résigné, il admet que “si un jour l’eau remontait pratiquement à un mètre, on arrêterait parce qu’on n’aurait plus la force de continuer”.
Pour l’heure, l’objectif est de sauver le plus d’emplois possible grâce à un plan de sauvegarde de l’emploi, prévu pour novembre, afin de limiter le nombre de licenciements.