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L’industrie papetière contrainte à poursuivre sa mue

Davantage d’articles d’essuyage et de sacs mais toujours moins de papier journal : l’industrie papetière en France, frappée par l’envolée des prix de l’énergie, a poursuivi sa mue en 2022, selon des chiffres divulgués mardi par le syndicat du secteur.

Cinquième producteur européen derrière l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Finlande, la France a produit au total 7,1 millions de tonnes de papiers et cartons en 2022, en retrait de 3,7% par rapport à 2021, a indiqué la Copacel. Le chiffre d’affaires du secteur a néanmoins enregistré une hausse de 31% à 7,7 milliards d’euros « en raison de la hausse du prix de vente de toutes les familles de papiers   cartons ». Particulièrement énergivore, l’industrie papetière a connu un véritable « tsunami énergétique », a souligné lors d’un point presse le nouveau président de Copacel, Christian Ribeyrolle, de la société Ryam. Le secteur a ainsi répercuté l’envolée de ses coûts de production (gaz, électricité, matières premières…) sur ses prix de vente.

Dans le détail, le tonnage mis sur le marché par les papeteries françaises pour fabriquer des emballages souples (sacs pour le vrac, la vente à emporter, la livraison à domicile…) a progressé l’an dernier de 20%, à 270.000 tonnes. Le tonnage servant à fabriquer des papiers d’hygiène, articles d’essuyage notamment, a également progressé (+3,8% à 847.000 tonnes) sur fond de reprise du secteur de l’hôtellerie-restauration. En vingt ans, la production papetière française a toutefois diminué de 28% en tonnage, et changé de visage : 66% sont désormais destinés au marché de l’emballage et du conditionnement et 12% aux papiers d’hygiène. Le tonnage utilisé pour les journaux, le papier bureautique et l’édition a, lui, fondu et sa part se limite à 17% contre 44% il y a vingt ans. Pour le papier journal, il ne reste plus qu’une usine française, Norske Skog Golbey dans les Vosges, contre cinq en 2002. « La consommation des papiers de presse a continué à décroître en 2022 », observe la Copacel qui note aussi une réduction du tirage et/ou de la pagination des prospectus et catalogues de publicité. Le prix du papier journal a, lui, connu un brusque « doublement » entre 2019-20, et poursuit actuellement sa hausse, selon la Copacel, avec un pic historique à près de 1.000 euros la tonne en octobre 2022, qui a pesé sur les ventes de la presse et sa pagination.

 

Lire : CB News du 15 mars

Lire : sur le site de la Copacel, publié le 14 mars

Télécharger : le communiqué de presse (2 pages)

 

Jean-Philippe Behr

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