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Liquidation de Presstalis : 70 emplois supprimés à la SAD Nantes

La liquidation de Presstalis, la société de distribution de la presse nationale en province, va entraîner 512 licenciements, dont 70 dans le dépôt de la Sad à Nantes.

 

Depuis le 12 mai, la distribution des quotidiens nationaux et de la presse magazine n’est plus assurée en Loire-Atlantique, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, en raison d’un mouvement de grève des salariés de la Société d’agences et de diffusion (SAD), filiale du groupe Presstalis.

 

Très endetté, le principal distributeur de presse en France a été placé en redressement judiciaire le vendredi 15 mai, avec poursuite d’activité. Le même jour, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation de ses filiales en province, qui emploient 512 salariés. Dont 70 à la Sad Nantes qui dessert environ un millier de points de vente sur trois départements.

 

À l’appel de la CGT, les salariés ont donc cessé le travail depuis près de deux semaines. Pendant le confinement, l’État nous a mis la pression pour que l’on continue à distribuer les journaux et les magazines, malgré les risques liés à l’épidémie de Covid-19, souligne Younes El Hallah, délégué CGT de la Sad Nantes. Pendant tout ce temps, on nous a laissés croire que l’entreprise allait être sauvée. Mais cinq jours après le début du déconfinement, on a été liquidés.

 

Le syndicat demande que l’offre de reprise émanant de la coopérative des magazines pour la Sad, en complémentarité de celle déjà effectuée par la coopérative des quotidiens, soit regardée et étudiée avec la plus grande bienveillance. Les salariés qui seront repris devront l’être aux mêmes conditions et ceux qui seront licenciés doivent être indemnisés et accompagnés au mieux, poursuit Younes El Hallah.

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des grévistes ont mené une action à l’imprimerie Amaury-Cila d’Héric, qui imprime L’Équipe, Libération, Le Parisien-Aujourd’hui en France et Le Canard enchaîné, entre autres. Des camions ont été vidés et plusieurs centaines de journaux ont été emportés au dépôt de Nantes. La CGT n’exclut pas de mener d’autres actions du même type dans les jours qui viennent.

 

Lire : Ouest-France du 23 mai

 

Jean-Philippe Behr

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