Grâce à l’IA et à une transformation drastique de son modèle, le géant allemand des logiciels de gestion s’est emparé du trône de première capitalisation européenne.
À un peu plus de 53 ans, SAP est au mieux de sa forme. Alors que l’Europe se cherche désespérément des champions technologiques, l’une de ses plus belles réussites jusqu’ici reste très mal connue en dehors de certains cercles d’initiés. Et c’est en toute discrétion que SAP s’est emparé au printemps du trône de la plus grosse capitalisation boursière d’Europe, oscillant autour des 320 milliards d’euros, loin devant ASML, l’autre grande pépite technologique du Vieux Continent (253 milliards de valorisation) et les géants français du luxe Hermès et LVMH.
Depuis l’automne 2022, SAP connaît un retour en grâce auprès des investisseurs. Si son action vole de record en record depuis dix-huit mois, c’est que ces derniers ont compris qu’après une profonde et douloureuse transformation, la société allait enfin, grâce à la révolution de l’IA, pouvoir tirer la pleine valeur du trésor inégalé de flux de données d’entreprises qu’elle maîtrise grâce à son intéressante histoire…
Jean-Philippe Behr
