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Yannick Bolloré : « Nous construisons le nouveau Vivendi »

Le président du conseil de surveillance veut imprimer sa marque. Il dévoile son plan stratégique au Figaro.

Le 17 février, Vivendi est entré dans une nouvelle ère. Vincent Bolloré a pris du recul et UMG, qui représentait la moitié de l’activité, a été déconsolidé. Yannick Bolloré a la tête du groupe doit écrire une nouvelle page.

LE FIGARO.- Comment se porte Vivendi sans le joyau Universal Music Group (UMG)?

Yannick BOLLORÉ. – Le fait majeur de l’année 2021 a été le détachement d’UMG via la vente de 30 % du capital à Tencent et Pershing Square puis la distribution de 60 % aux actionnaires de Vivendi avant la mise en Bourse. Désormais Vivendi ne conserve plus que 10 % du capital et a déconsolidé UMG de ses comptes. Hors UMG, Vivendi se porte très bien. En 2021, nous avons réalisé une très belle performance avec un chiffre d’affaires de 9,6 milliards d’euros, en croissance de 8,6 %. L’EBITA a plus que doublé, pour atteindre 690 millions. Toutes nos activités sont en progrès. Aujourd’hui, le groupe Canal est notre première activité. Pour la première fois depuis des années, le parc d’abonnés en France s’est accru pour atteindre 9 millions. À l’international, il en compte 14,7 millions. De son côté, Havas surpasse son niveau de 2019, avec un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros. Editis profite du rebond historique de l’édition, avec des revenus records de 856 millions d’euros. Intégré depuis le 1er juin, Prisma Media réalise un chiffre d’affaires de 309 millions d’euros, en hausse de 11,2 %. Enfin, Gameloft est redevenu bénéficiaire. Depuis le 17 février 2022, date du bicentenaire de l’entreprise familiale et de la prise de recul de mon père, je pilote avec Arnaud de Puyfontaine aux destinées du «nouveau Vivendi». Notre ambition est de devenir, à horizon 2024-2025, un géant international de la culture, des médias et de la communication.

En quoi consistera le nouveau Vivendi?

Notre stratégie est basée sur trois axes: la transformation, l’internationalisation et l’intégration. Commençons par la transformation. Comme nous l’avons fait avec UMG, nous apporterons le savoir-faire de Vivendi pour accompagner la transformation digitale de toutes nos activités. Pour Canal+, l’un des enjeux sera de développer l’usage de la plateforme My Canal sur tous les territoires. Pour Havas, il s’agit d’accélérer sa transformation technologique, à travers des investissements ciblés. Nous avons par exemple lancé Havas Metavers, afin d’accompagner nos clients dans ce nouveau monde virtuel. Du côté de l’édition, nous regardons comment accélérer l’usage du livre numérique et de l’audio. Pour Prisma, nous souhaitons renforcer la partie digitale des magazines, qui représente déjà un tiers de ses revenus…

Lire la suite : Le Figaro du 10/3/22 page 34

Pascal Lenoir

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