La conférence de Copacel qui s’est tenue ce matin, aurait pu démarrer sur une note positive, la consommation des papiers et cartons en France ayant enregistré une progression de 2,3 %, et la production de papiers et cartons ayant elle aussi logiquement augmenté, +6,3 % en 2024 (plus que l’UE, qui affiche +5,2%). Mais Paul-Antoine Lacour, Délégué général de Copacel, a préféré rappeler d’emblée que le rapport Draghi alertait sur le décrochage de l’UE (et de la France) par rapport aux USA et à la Chine. A titre indicatif, le taux de croissance du PIB US est le double de celui de la France. Plusieurs raisons expliquent que le rebond de la production en 2024 a été moins fort que la baisse de 2023. En premier lieu, en dépit de la hausse de la consommation apparente (à relativiser du fait de la baisse de 2023), la demande en France et en Europe est demeurée au total molle (même si le premier semestre 2024 a été mieux orienté que le second). De surcroît, des niveaux de stocks encore élevés au sein des différents maillons des chaînes de valeur (distributeurs, transformateurs), ont freiné la dynamique des commandes. Enfin, la réduction des capacités s’est poursuivie, avec la fermeture de cinq usines au cours de l’année. En valeur, pour 2024, le chiffre d’affaires du secteur papier, carton et pâte marchande est en légère hausse, à un peu moins de 1 %, et atteint 5,7 milliards d’euros. Bien que les volumes produits aient augmenté de plus de 6 %, le chiffre d’affaires n’a lui, que peu progressé en raison de la baisse des prix de vente dans la plupart des segments de papiers et cartons. (Retrouvez les chiffres concernant les tensions sur les matières premières dans l’Observatoire des Prix du mois d’avril et l’analyse du bilan Copacel dans le magazine)…






































