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« La dégradation de notre langue est un phénomène aussi récent que massif »

Le professeur émérite à l’université de Strasbourg publie un ouvrage décapant dans lequel il s’attaque aux idéologies qui défont selon lui la langue et la culture.

Agrégé de lettres et docteur d’État en Sorbonne, Pierre Hartmann est professeur émérite à l’université de Strasbourg. Il vient de publier Dérives, divagations et dévoiements. Comment les idéologies défont la langue et la culture, aux Éditions de L’Artilleur. Un livre épais dans lequel il analyse la manière dont la langue française s’est appauvrie et déformée avec l’émergence d’un certain militantisme issu notamment du néoféminisme et du wokisme.

LE FIGARO. – Vous dites avoir écrit «un livre polémique» , sans avoir cherché pour autant à faire «œuvre pamphlétaire» . Dans votre viseur, on retrouve des auteurs comme René Girard, Annie Ernaux, mais aussi nombre de concepts comme le globish, le wokisme, le néoféminisme, l’écriture inclusive. À qui destinez-vous votre livre ?

PIERRE HARTMANN. – Il s’adresse à tous ceux qui ressentent, avec acuité ou confusément, que ces deux piliers de notre identité que sont sa langue et sa culture sont en train de vaciller. Notre langue se délite, tandis que la notion même de culture a changé de sens, sous l’influence des sciences dites sociales : d’un ancien idéal humaniste d’élévation, elle en est venue à désigner n’importe quelle conduite humaine, y compris les plus triviales voire les plus révoltantes : on incrimine maintenant une «culture du viol», syntagme oxymorique s’il en est…

Lire la suite : Le Figaro du 3/9/25 page 18

Pascal Lenoir

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