Informaticiens, avocats ou traders, ce sont les supertalents plus que les entreprises qui comptent désormais
La concentration de valeur sur le marché boursier américain est stupéfiante. Il en va de même de la concentration du pouvoir entre les mains de quelques individus. Quatre des dix entreprises les plus valorisées – Alphabet (société mère de Google), Berkshire Hathaway (société d’investissement), Meta (société mère de Facebook) et Oracle (société informatique) – sont contrôlées par les hommes qui les ont créées. Tesla, la cinquième, arrose d’actions Elon Musk, son patron. Nvidia, la plus valorisée de toutes, n’a pas d’actionnaire majoritaire. Mais Jensen Huang, son fondateur, dirige l’entreprise depuis plus de trente ans. “Vous êtes en train de conquérir le monde”, lui a récemment déclaré le président Donald Trump.
Les cent meilleurs ou rien
Le constat ne vaut pas seulement pour les grandes entreprises américaines. Des obscurs programmeurs ou gestionnaires de hedge funds aux écrivains et chanteurs célèbres, l’influence et les revenus de ces superstars ont atteint des sommets. Les représentants politiques sont désormais focalisés sur ce pic des 1 %. Mais le changement le plus révélateur sur le marché du travail se joue plus haut dans la stratosphère. Les analystes boursiers ne s’attardent guère sur les individus. C’est une erreur de leur part. Technologie et culture s’allient pour faire de l’individu, bien plus que de l’entreprise, le moteur de la vie commerciale…






































