Le directeur général de Mirova, société de gestion dédiée aux investissements durables, s’inquiète du recul en Europe de la régulation environnementale. Plus que du virage anti-climat aux États-Unis.
Alors que se tient la COP 30 à Belem, au Brésil, le dirigeant revient dix ans après la COP21 sur le «tremplin absolu» qu’a représenté l’accord de Paris pour l’essor de la finance verte.
Le FIGARO. – La « finance verte », pour une partie de l’opinion, rime avec « green washing », elle ne serait que de l’affichage. Qu’est-ce que la « finance vraiment verte » ?PHILIPPE ZAOUATI. La finance verte n’a rien à voir avec un exercice d’affichage : elle consiste avant tout à orienter l’économie vers des investissements moins carbonés, qui visent à atteindre les objectifs climatiques. Concrètement, cela signifie investir dans les énergies renouvelables, le véhicule électrique, l’agriculture regénérative mais aussi dans les technologies et solutions de la transition qui permettent à l’industrie sidérurgique ou cimentière d’être moins émettrice de carbone, et aux data centers d’être beaucoup moins énergivores. La finance durable consiste à utiliser l’innovation financière au service de ces objectifs…






































