Sous pression réglementaire, les annonceurs renforcent leur programme d’action pour une publicité engagée.
Accélérer. C’est le nouveau mot d’ordre des annonceurs français, qui organisaient jeudi, au lendemain de la présentation du projet de loi Pompili sur le climat, une conférence sur leur programme FAIRe en faveur d’une «publicité responsable». Sous pression réglementaire, l’Union des marques entend prendre les devants et montrer toute sa bonne volonté, alors que démarre début mars l’examen du projet de loi de la ministre de la Transition écologique.
«Nous n’avons pas attendu la Convention citoyenne pour prendre des initiatives en faveur de la publicité responsable», rappelle Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des marques, qui regroupe 230 entreprises représentant 1500 marques. Le programme FAIRe existe depuis trois ans. À l’origine, il se fixait déjà de multiples objectifs en matière de diversité, de lutte contre les stéréotypes de genre, de diffusion «maîtrisée» de la publicité (environnement sain pour communiquer, niveau de la pression) ou, déjà, d’écoconception des projets… «Ce programme a toujours eu pour vocation de suivre les évolutions de la société et donc de s’enrichir au fil du temps», poursuit Jean-Luc Chetrit.
Nouveaux comportements
Il va désormais intégrer les objectifs de transition écologique qui seront fixés par la loi. «Nous allons en particulier travailler à proposer aux marques de faire évoluer la façon de représenter la consommation dans leurs publicités, en y intégrant des gestes écoresponsables, en faisant la promotion à l’écran ou sur des affiches de nouveaux comportements comme le covoiturage ou la consommation raisonnée…»…
Pascal Lenoir
