Alors que le ministère court après des solutions pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle générative, ChatGPT est devenu le meilleur ami des lycéens et des étudiants.
Finies l’angoisse de la page blanche et la pression créative ? « Quand on ne sait pas comment commencer, ChatGPT , c’est parfait. Il fait le plan. Il cadre. » À 15 ans, Juliette, élève de seconde, l’utilise depuis deux ans, « pour tout », explique-t-elle, préparer ses « gros contrôles, surtout en histoire-géo », ses exposés, et planifier ses révisions. L’année dernière, sa professeur de français a fait travailler ses élèves sur les émotions en leur autorisant sciemment l’utilisation de ChatGPT. Son professeur d’histoire, lui, ne semble « jamais avoir remarqué » qu’ils rédigeaient leurs devoirs à la maison avec l’aide du robot conversationnel.
Faut-il continuer de donner ce type de devoirs ? Comment évaluer les élèves à l’heure de l’utilisation massive des grands modèles de langage (LLM), cette intelligence artificielle générative basée sur le langage qui, en puisant dans d’importants volumes de données, calcule des probabilités d’enchaînements de mots ? Faut-il interdire ? Et comment former les plus jeunes aux tenants et aboutissants de ces machines capables de créer des contenus, comme par magie ?…
Pascal Lenoir
