Le deuxième segment du marché du livre a vu ses ventes chuter de 18 % en volume, selon GfK.
Colossales, immenses, exceptionnelles. L’an dernier, les ventes de manga affolaient les compteurs.Au total, 48 millions de BD japonaises avaient été vendues en France en 2022, soit un bond de 168 % par rapport à 2019. Une apothéose après un véritable décollage de ce segment de l’édition durant la pandémie de Covid-19. Mais à l’euphorie succède la gueule de bois. Selon les données publiées courant août par l’institut GfK, les achats de mangas ont dégringolé en un an de 18 % en volume sur la période s’étalant de janvier à juillet. Une première pour un marché qui n’a connu que la croissance ces quinze dernières années.
Comment expliquer cette baisse historique? Certains acteurs avancent des raisons économiques. Baisse du pouvoir d’achat liée à l’inflation, combinée à la hausse des prix des ouvrages, conséquence de la flambée des coûts de fabrication: le cocktail est explosif. La barre psychologique des 6,99 euros, prix traditionnel de nombreux mangas, a été franchie. Un rapide tour dans les rayons permet d’en avoir le cœur net…
Pascal Lenoir
