En France, concentrations médiatique et éditoriale vont de plus en plus souvent de pair. Vivendi, propriétaire de Canal+ et Prisma Media, possède aussi Hachette Livre, tandis que CMI, qui détient Marianne, Franc-tireur ou Elle, a la main sur Editis. À l’Assemblée nationale, une proposition de loi entend casser ces monopoles économiques, afin de mettre le débat public et l’accès à l’information « à l’abri des oligopoles d’influence et des conflits d’intérêts ».
Portée par la vice-présidente de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, la députée Sophie Taillé-Polian (Écologiste et Social, Val-de-Marne), la proposition de loi n°1925 ouvre la saison parlementaire en fanfare.
La petite musique qu’elle déroule ne ravira sans doute pas tout le monde, dans le secteur de l’édition. Afin de lutter contre les phénomènes de concentration, voire de monopoles, elle avance en effet un dispositif qui s’appuie sur la définition du « pouvoir d’influence », pour combattre un « risque systémique pour le débat démocratique ».
Ce risque tient à « la concentration des médias d’information et l’essor de stratégies d’influence éditoriale menées par de grands groupes [qui] fragilisent la diversité des voix et orientent de fait une part du débat public », décrit l’exposé des motifs de la loi…






































