Le haut fonctionnaire a soumis aux éditeurs de presse un contrat visant à moderniser la distribution de leurs titres. Mais les remèdes préconisés sont loin de faire l’unanimité dans la filière.
« Déception. » Le mot s’impose, avec amertume, dans la bouche des éditeurs de presse d’information générale à l’évocation du contrat de modernisation de la distribution de la presse proposé par Sébastien Soriano. Missionné en avril 2024 par le ministère de la Culture, le directeur général de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), ancien président de l’Arcep, a rendu début mai une énième mouture de son projet, la troisième en un an, sans obtenir l’adhésion de la filière.
Dans ce document de 6 pages, que Le Figaro a pu consulter, Sébastien Soriano évoque « l’équation économique de la filière, dans le contexte de diminution tendancielle des volumes » imprimés. Il propose de rationaliser le nombre de sites d’impressions et de réviser les aides à la distribution des titres au numéro. Sur le premier point, le contrat souhaite que les acteurs s’engagent à étudier des mutualisations de sites. Un assouplissement par rapport à la version initiale, vertement rejetée par les éditeurs, dans laquelle le dirigeant avait mentionné des sites à fermer et imaginé un comité de suivi censé mesurer tous les trois mois l’avancée des restructurations…
Jean-Philippe Behr
