Les petites maisons d’édition — qui représentent 25 à 30 % de la production annuelle — n’ont pas échappé à la crise économique des deux mois de confinement. Une étude réalisée par l’association l’autre LIVRE auprès de ses 178 membres dévoile une réalité écrasante. Et un brin effrayante.
Les éditeurs indépendants face au COVID-19 brosse le tableau d’une activité fragile — 53 % n’ont que l’édition comme source de revenus. Pour ceux qui bénéficient d’un autre apport, ils sont 38 % à être à la retraite, et 25 % à avoir une activité salariée.
Conséquences économiques lourdes
73 % des éditeurs indépendants sont en SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) ou travailleur indépendant, avec un chiffre d’affaires entre 10 et 25.000 € pour 33 % d’entre eux. 20 % sont entre 50 et 100.000 € et 13 % entre 100 et 200.000. Mais au global, 47 % réalisent moins de 25.000 € de CA.
L’impact de la crise sanitaire sur le CA de 2020 évalue la perte entre 50 et 80 % pour plus d’un quart, entre 25 et 50 % pour près de la moitié.
Au cours de la période de confinement, 73 % ont maintenu la vente en ligne, et 26 % ont procédé à la numérisation de leur catalogue. Les livres de février-mars seront en revanche remis en vente comme des nouveautés pour 60 % des répondants. Toutefois, plus de la moitié des éditeurs va reporter ses parutions fin 2020 et début 2021.
À ce titre, la promotion des ouvrages reste complexe : 40 % n’ont pas de budget dédié, et un tiers va le réduire pour amortir le choc…