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La pénurie de papier, le roman noir de la rentrée littéraire

Depuis la fin du printemps, éditeurs et imprimeurs sont confrontés à une pénurie historique de pâte à papier. Un effet de la crise sanitaire qui se fait sentir au plus mauvais moment.

« Mon père a créé les imprimeries Corlet en 1961, et une pénurie comme celle que nous traversons aujourd’hui, il n’a jamais vu ça ! », affirme Jean-Luc Corlet, PDG de l’entreprise familiale et nom bien connu des éditeurs français. Avec 240 salariés, le groupe normand imprime pour Michel Lafon, Les Arènes, Payot & Rivages ou encore Le Tripode. Le marché du livre représente 50 % de son chiffre d’affaires, et, comme à chaque rentrée littéraire, les commandes affluent.

Mais, cette année, Corlet fait face, comme l’ensemble du secteur, à des délais d’approvisionnement en papier anormalement longs.

« Le problème a commencé à se faire sentir à la fin du printemps », se souvient Hélène Vaultier, fabricante free-lance qui a passé seize ans au sein du groupe Hachette avant de se mettre à son compte et travaille aujourd’hui pour les éditions Globe, Matin Calme ou Dalva. « Les livres mis en vente fin août sont fabriqués très en avance, au tout début de l’été, explique-t-elle. Je me suis aperçue, au moment de passer commande, que les délais d’approvisionnement papier chez les imprimeurs étaient inhabituels. »

Lire la suite : Le Mag du Monde du 17/9/21

Pascal Lenoir

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