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La Pléiade : les secrets d’une « cash machine »

Fleuron de Gallimard, la réputée « Bibliothèque de la Pléiade » représente 10% du chiffre d’affaires net de sa maison mère. Enquête dans les coulisses « business » d’un mythe de l’édition française.

Si vous suivez le compte Instagram des éditions Gallimard, vous avez forcément vu défiler les beaux volumes de la « Bibliothèque de la Pléiade », créée en 1931 par Jacques Schiffrin. Cadeau idéal, ces œuvres complètes imprimées en papier bible et reliées sous couverture pleine peau de mouton (néo-zélandais !) sont souvent mises en avant par la maison d’édition. L’enjeu financier est important quand il s’agit du Panthéon littéraire.

Les près de 650 ouvrages en circulation représentent 10 % du chiffre d’affaires net de Gallimard. « Nous vendons 230 000 à 240 000 exemplaires par an », indique Jean-Charles Grunstein, directeur commercial de la maison. Des chiffres colossaux compte tenu du prix d’un volume à l’unité, 60 euros environ. Avec un coût moyen de fabrication de 15 euros, les marges apparaissent intéressantes. Directeur éditorial de la collection, Hugues Pradier, relativise : « La réalisation d’une Pléiade mobilise une équipe de neuf personnes sans compter les collaborateurs extérieurs, la conception et la mise au point de chaque volume nécessite en général plusieurs années de travail, c’est une grosse machine ». Il cite à titre d’exemple le volume dédié en 2020 à George Eliot. « Les éditeurs et correcteurs ont travaillé sur 4,5 millions de caractères ». Comment programme-t-on une Pléiade ? Étant donné l’investissement, « nous faisons des paris que nous avons de bonnes chances de gagner », note Hugues Pradier…

Lire la suite : Livres Hebdo du 29/1/21

Pascal Lenoir

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