La Fédération européenne des éditeurs diffuse ce jour un courrier adressé au gouvernement portugais. Depuis ce 31 janvier, le pays a mis en place de nouvelles mesures sanitaires, en vigueur jusqu’au 14 février. Or, dans ces restrictions, les librairies se retrouvent fermées, sans possibilité d’effectuer des ventes en click & collect. Au détriment de toute la chaîne, bien entendu.
Solidaires, les 29 associations nationales d’éditeurs, à travers l’Europe, se tournent vers le Portugal. Et appuient la demande formulée par les maisons lusophones. En effet, le gouvernement a considéré que les librairies n’étaient pas des commerces essentiels — une redite —, mais plus encore que les boutiques resteraient fermées.
Or, souligne la Fédération, les ventes ont déjà perdu près de 20 % en valeur en 2020, alors que la plupart des autres territoires sont parvenus à maintenir le cap. « Nous sommes pleinement conscients que la situation sanitaire est dramatique et que tout doit être fait pour endiguer la propagation de la Covid-19 », note l’organisation. « Mais empêcher les citoyens portugais d’acheter des livres dans les points de vente qui restent autorisés, dans un pays souffrant déjà d’échecs systémiques de la lecture, risque d’aggraver l’impact sur le secteur. Tout en mettant inutilement en danger la diversité culturelle. »…
Pascal Lenoir
