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La reprise de l’économie mondiale sera lente

Le FMI envisage une récession finalement moins violente que prévu en juin grâce au rebond survenu après le « grand confinement ». Mais le retour au niveau de richesse d’avant-crise s’annonce plus long qu’attendu. Le Fonds exhorte les États à soutenir l’activité

Les prochains mois vont être difficiles, prévient le FMI. En 2020, la récession sera moins sévère que prévu grâce à un été d’insouciance dans beaucoup de pays développés. Mais la reprise s’essouffle déjà, a prévenu mardi le Fonds monétaire international.

L’institution basée à Washington s’attend à un recul du PIB mondial de 4,4% cette année, plutôt que -5,2% comme elle le prévoyait en juin. Les pays avancés, en particulier, ont enregistré une reprise de l’activité assez rapide après la fin des confinements puis un certain dynamisme au troisième trimestre. Aux États-Unis, la baisse du PIB atteindra 4,3% et non pas 8%. Les grands États de la zone euro modéreront aussi les dégâts, avec un recul de « seulement » 9,8% en France et 6% en Allemagne.

La Chine, seul grand pays dans le monde à rester en croissance, fait figure d’exception. Mais, les prévisions se dégradent dans plusieurs pays émergents et en développement. C’est le cas de l’Inde, qui devrait enregistrer un plongeon de son PIB deux fois plus important que prévu, à -10,3% en 2020. Le Brésil, à l’inverse, est sur une meilleure pente grâce à son plan de relance massif équivalent à 18% du PIB et au « transfert d’argent vers le secteur informel et les ménages les plus pauvres », commente Adriana Meyer, économiste de Bpifrance.

Pour 2021, les prévisions de croissance sont, en revanche, revues en légère baisse par rapport à celles de juin (-0,2 %), notamment dans les économies avancées. Le FMI justifie ce pessimisme par la prolongation attendue de la distanciation sociale et il s’attend à un niveau général du PIB « modestement » supérieur de 0,6 % à celui de 2019.

Dans les économies développées comme émergentes, la chute de la production industrielle sera sévère et le chômage élevé. Depuis les prévisions de juin, « les perspectives se sont considérablement détériorées dans certains pays émergents et en développement où les infections augmentent rapidement », pointe Gita Gopinath, chef économiste du FMI.

Après le rebond de 2021, la croissance mondiale devrait ralentir et atteindre environ 3,5 % à moyen terme…

Lire la suite : Le Figaro du 14/10/20 page 22

Pascal Lenoir

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