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L’Alsacien Numerize veut scanner la plus grande collection de magazines au monde

La PME bas-rhinoise entend relever le défi lancé par le collectionneur londonien James Hyman : numériser sa collection de 160.000 magazines, entrée au Guinness des records en 2012.

Le projet se veut hors norme : numériser « Hymag », la plus grande collection de magazines de la planète , et la mettre à disposition du public sur une plateforme payante en ligne. Soit 160.000 revues du monde entier, majoritairement anglo-saxonnes, stockées dans un entrepôt de 900 mètres carrés au sud-est de Londres. C’est un habitant de la capitale britannique, James Hyman, qui les a rassemblées. Sa collection est entrée au Guinness des records en 2012.

Il a lancé l’idée de sa digitalisation en 2020. La PME alsacienne Numerize (2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 pour 22 employés), qui se présente comme le leader français en matière de numérisation des registres d’état civil , s’est portée volontaire pour scanner dans ses locaux de Hoerdt (Bas-Rhin) chacune des 15 millions de pages.

Une vitrine

Il s’agira ensuite de retailler les images, augmenter la résolution, travailler les contrastes, affiner la reproduction des pages pliées pour ne pas en perdre le texte et, enfin, indexer les articles. Numerize attend de ce labeur une vitrine pour son savoir-faire. Elle travaille pour l’heure gratuitement sur un échantillon de 200 magazines afin d’évaluer l’ampleur de la tâche.

L’opération nécessitera de lourds moyens. « Créer une équipe dédiée de 6 à 8 personnes permettrait de tout numériser en un an », évalue Julien Gless, le directeur général de Numerize. Il lui faudrait aussi acheter autant de scanners que de personnes embauchées. Il évalue la facture pour son entreprise à environ 1 million d’euros.

De 6 à 8 millions d’euros nécessaires

En y ajoutant la création de la plateforme de consultation et un budget marketing, ce sont entre 4 et 6 millions d’euros qui seront nécessaires à James Hyman pour mener à bien ce projet. Il vient d’ailleurs de lancer une levée de fonds. Des investisseurs privés (des fonds d’investissement par exemple) et publics (comme une bibliothèque ou un musée) sont recherchés. Julien Gless fait état de plusieurs pistes, dont un mécène potentiel en Alsace.

La plateforme de consultation – dont le nom n’est pas encore arrêté – permettra la sauvegarde des papiers favoris de l’utilisateur, la réception de recommandations et le partage d’articles. Les abonnements seront reversés sous forme de royalties aux auteurs des articles et des photographies. Il est encore trop tôt pour savoir si Numerize en aura aussi la charge.

 

Lire : Les Echos du 16 mars

 

Jean-Philippe Behr

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