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L’AMI reçoit une donation du sérigraphe Michel Dubois

Le sérigraphe orléanais Michel Dubois a fait don d’une partie de sa collection à l’Atelier-musée de l’imprimerie à Malesherbes, avec qui il prépare une conférence. Une exposition est aussi dans les tuyaux.

L’Orléanais Michel Dubois a porté haut les couleurs de la sérigraphie française. Quoi de plus logique donc que de retrouver son travail à l’Atelier-musée de l’imprimerie (AMI) de Malesherbes.

En cette fin janvier, il avait rendez-vous avec Jean-Marc Providence, le directeur des lieux, et son équipe pour peaufiner les détails d’une conférence qu’il donnera le 3 avril et aussi faire le point sur la donation qu’il a effectuée à l’AMI.

« Pour le moment, son travail n’est pas visible du grand public (certaines de ses affiches sont installées dans le grand atelier, qui sert surtout lors de workshop pour les étudiants notamment). L’idée est justement de le sortir des réserves dans le cadre d’une exposition temporaire car il le mérite amplement », met en avant Jean-Marc Providence. Cette expo devrait se tenir à l’automne.

« Laisser une trace de ce travail d’équipe »

En faisant don de plusieurs centaines d’affiches à l’AMI, Michel Dubois a voulu « laisser une trace de ce travail d’équipe mené pendant plusieurs dizaines d’années. L’AMI était l’endroit idéal pour conserver nos affiches. La sérigraphie, c’est une petite partie de l’histoire de l’imprimerie, qui a duré une quarantaine d’années. »

« La proximité (entre Orléans et Malesherbes) a fait que l’on s’est trouvé. C’est une chance partagée« , résume Jean-Marc Providence.

Car si le travail de Michel Dubois était reconnu en France, il l’a été plus largement à l’international. Ce natif de 1940 a d’abord appris le métier de peintre décorateur. Après un CAP, il exerce à Paris comme « peintre en lettres. À l’époque, les pubs, sur les enseignes, les véhicules publicitaires, étaient peintes à la main. Ensuite, je suis revenu à Orléans et je me suis passionné pour la sérigraphie. J’avais 25 ans. »

De la Marylin d’Andy Warhol à un Vassily Kandinsky

Des années 1960 au début des années 2000, l’Orléanais travaille pour Decaux, Giraudy, Avenir publicité. Et aussi avec des grandes institutions culturelles en France et à l’étranger. Il a été en lien avec le MoMA (Museum of Modern Art) à New-York pendant quinze ans. « On a dû faire près de 200.000 posters pour eux », estime-t-il. Il s’agissait de reproductions d’œuvres de grands artistes. « On avait des commandes tous les six mois », poursuit-il.

Avec cette superbe carte de visite, il a ensuite été amené à travailler avec le Louvre, le Centre Pompidou à Paris, le Musée Guggenheim à New-York, le musée de Chicago…

L’éventail de ces affiches en sérigraphie est donc large : de la Marylin d’Andy Warhol à un Vassily Kandinsky ou à un Roy Lichtenstein, en passant par des publicités pour Auchan, le Crédit agricole, ou pour annoncer des événements : les Fêtes Johanniques, le salon de l’automobile d’Orléans…

 

Lire : La République du Centre du 31 janvier

 

Jean-Philippe Behr

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