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L’attention, modélisée comme une ressource par les économistes

Au même titre que la terre, le travail et le capital

On appelle cela “brainrot” (“abrutissement numérique”, littéralement “pourrissement du cerveau”). Des vidéos courtes et vides de sens, juste assez stimulantes pour vous inciter à continuer à les regarder et à faire défiler, comme un zombie, tout ce que l’algorithme vous propose ensuite ; mais pas assez ennuyeuses pour détourner votre attention monétisable de l’écran. Les spectateurs sont ambivalents. Ce type de contenu permet de se détendre. Il finit également par faire perdre beaucoup de temps au cours d’une vie.

L’attention, une ressource rare

Les économistes pourraient bientôt considérer l’abrutissement numérique comme une forme de vol. De plus en plus, la discipline modélise l’attention comme une ressource, au même titre que la terre, le travail et le capital. Pour reprendre le jargon du secteur, l’attention est une “ressource rare” et “rivale” : le temps consacré à l’abrutissement numérique ne peut être consacré à autre chose. La concentration, essentielle à la plupart des formes de travail, favorise la production et n’est pas inutile durant les temps de loisirs. Pour tirer le meilleur parti, par exemple, de la lecture d’une chronique dans un journal, il faut y consacrer toute son attention, ce qui peut être difficile si votre téléphone se trouve à proximité…

Lire la suite : Le Nouvel Économiste du 30/9/25

Pascal Lenoir

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