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Le choc du télétravail contraint de nombreux secteurs à se réinventer

Les surfaces de bureau sont réduites, la restauration collective se met à la livraison, tandis que l’e-commerce est en plein essor.

Après un an et demi de pandémie, travailler de chez soi est devenu la norme pour nombre de salariés. Un peu plus d’un sur cinq est employé dans une entreprise qui impose au moins un jour de télétravail par semaine. L’impact de ce changement d’habitude va bien au-delà des salariés et des entreprises concernés. Les acteurs de l’immobilier de bureau sont les premiers à souffrir, mais ils ne sont pas les seuls. Commerces, restaurants, transports se sont au fil des ans installés de façon à capter les travailleurs qui se rendent chaque jour de leur domicile à leur lieu de travail. Alors que ce flux s’est amoindri, ils n’ont d’autre choix que de se réinventer. D’autres secteurs – fournisseurs de matériel informatique, e-commerce, espaces de coworking… – voient au contraire s’ouvrir des horizons inespérés.

Les acteurs du bureau face à une crise structurelle

«L’émergence du travail hybride (mélange de travail sur site et à distance NDLR) est incontestable», reconnaît Ludovic Delaisse, directeur général France du cabinet Cushman & Wakefield. «La plupart des entreprises proposent entre 1 et 3 jours par semaine de télétravail, avec une moyenne à 2 jours. Ce qui va conduire à des économies de surface.» Deux jours, c’est 40 % des jours travaillés dans la semaine. Néanmoins, le recul des besoins des entreprises ne sera pas aussi important. «Si le travail hybride permet de mutualiser les postes sur site, il nécessite aussi de créer des lieux, notamment des salles de réunion – mais pas seulement —, pour ces nouveaux usages. Au final, beaucoup d’entreprises envisagent ainsi une baisse de leurs besoins de l’ordre de 20 %», détaille Flore Pradere, responsable recherche entreprises au cabinet JLL. Ce qui reste considérable.

Après une année 2020 désastreuse, 2021 devrait se finir avec 1,6 et 1,7 million de mètres carrés loués par les entreprises en France. C’est 30 % de moins que les 2,3 millions d’une année d’avant-crise. Et encore, ce montant a été rendu possible par les efforts des bailleurs sur les prix. Baisse des loyers, vacance: les propriétaires de bureaux ont quelques soucis à se faire…

Lire la suite : Le Figaro du 19/9/21 pages 28 et 29.

Pascal Lenoir

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