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Le papier traditionnel coréen « hanji » sera à l’honneur dans un futur musée à Rome

Le papier traditionnel coréen, le «hanji», sera mis en lumière dans un futur musée qui ouvrira prochainement à l’Institut supérieur pour la conservation et la restauration (ICPAL) à Rome, en Italie.

L’unique musée réservé au papier à Rome présentera l’histoire de ce matériau et les différentes étapes de restauration d’archives.

Dans ce futur musée, le public pourra en premier découvrir les quatre objets du bureau de l’érudit coréen, à savoir le pinceau, l’encre, la pierre à encre et le papier, des poupées faites en papier traditionnel coréen et l’édition en fac-similé des chroniques du roi Injo de la dynamiste Joseon (1392-1910). A côté, un écran géant montrera l’invention du papier en Chine en 105 et sa diffusion au Japon à travers la Corée.

Il est significatif que le hanji soit le seul parmi les papiers des trois pays d’Asie du Nord-Est qui sera à l’honneur dans ce musée de l’institution de référence en matière de conservation et restauration d’archives, illustrant l’importance accordée au papier traditionnel coréen en Italie, une puissance de la restauration de biens culturels.

Reconnu pour sa qualité de résistance dans le temps, le hanji est souvent utilisé pour la conservation et la restauration d’œuvres culturelles en Italie. Le texte manuscrit de la prière de Saint-François, les Evangiles de l’époque byzantine (VIe siècle) et une œuvre de Pietro da Cortona font partie de ceux qui ont été restaurés à l’aide de papier traditionnel coréen.

Plus récemment, le hanji a attiré une grande attention en servant de matériau pour la restauration de «Codex sur le vol des oiseaux» de Léonard de Vinci.

En louant la bonne résistance du hanji, Maria Letizia Sebastiania, l’ancienne directrice de l’ICPAL qui a dirigé l’établissement du musée du papier, a souligné le «brillant» avenir du hanji.

«J’ai entendu que le procédé traditionnel des artisans est toujours maintenu dans la fabrication du hanji», a-t-elle fait remarquer. «La culture artisanale qui a disparu en Italie non seulement garantira l’excellente qualité mais aussi contribuera grandement à la mondialisation du hanji», a-t-elle souligné.

Lire : Yonhap du 21 décembre

 

Jean-Philippe Behr

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