Contrôlé par le groupe Bolloré, le leader de presse magazine, propriétaire de Voici, Capital ou Géo, fait face à des difficultés inédites, en kiosque comme sur le web.
Une deuxième coupe dans les effectifs de Prisma Media en l’espace d’un an. Annoncée il y a quelques semaines, elle prendra cette fois la forme d’un plan de sauvegarde de l’emploi, et non d’une rupture conventionnelle collective (RCC), comme ce fut le cas à l’automne 2024. Les syndicats ont mis leur veto au projet initial de la direction. « On n’allait pas enchaîner les RCC avant d’arriver enfin au nombre de départs volontaires visés par la direction », peste un employé. Après la trentaine de départs intervenus l’automne dernier, 56 salariés sur les 881 du groupe de presse sont sur la sellette.
Cette nouvelle annonce en dit long sur les difficultés du géant du papier glacé, pourtant leader dans son secteur. Si le propriétaire de Voici, Capital ou encore Géo reste rentable, il est sur le qui-vive. « Nos revenus digitaux sont mis à l’épreuve et doivent évoluer, confie au Figaro sa présidente, Claire Leost. Ce plan vise à maintenir notre rentabilité, ce qui est fondamental pour un groupe comme le nôtre. »
«Un vrai changement»
Deux ans après son rachat par Vivendi, Prisma a subi une première épreuve en perdant Gala, cédé en 2023 au Groupe Figaro pour satisfaire aux exigences de Bruxelles dans le cadre du rachat de Lagardère. Très rentable, le magazine people était la machine à cash du groupe. Ces derniers mois, les turpitudes des algorithmes des grandes plateformes lui ont porté un nouveau coup…