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Les journaux locaux américains condamnés à disparaître ?

2 200 titres ont fermé leurs portes et beaucoup parmi les 6 700 restants ne sont plus que des ‘journaux fantômes’

George Washington y a fait paraître une annonce pour louer une partie de son terrain à Mount Vernon. Thomas Jefferson l’a poursuivie en justice pour diffamation et a perdu.

Au fil des siècles, le ‘Hartford Courant’, le plus ancien journal publié en continu en Amérique, a fait l’objet de nombreuses menaces. Mais aujourd’hui, certains de ses jeunes reporters craignent pour son avenir. Réunis en ville par un après-midi brumeux d’octobre, ils ont une nouvelle mission : trouver une personne riche et dotée d’un grand sens civique pour acheter leur journal.

“Emily Brindley, qui dirige la couverture du coronavirus pour le journal, résume sa vision de l’existence de ce dernier sous la direction de son propriétaire actuel, un fonds d’investissement new-yorkais : “Au mieux, nous sommes des chiffres sur une feuille de calcul”, dit-elle. “Au pire, nous ne sommes même pas sur une feuille de calcul”

Leur espoir est de sauver le Courant de ce qu’ils considèrent comme les griffes d’investisseurs qui ne recherchent que le profit, plutôt qu’à défendre les idéaux démocratiques et à montrer les maux de la société. Emily Brindley, une énergique jeune femme de 25 ans qui dirige la couverture du coronavirus pour le journal, résume sa vision de l’existence de ce dernier sous la direction de son propriétaire actuel, un fonds d’investissement new-yorkais : “Au mieux, nous sommes des chiffres sur une feuille de calcul”, dit-elle. “Au pire, nous ne sommes même pas sur une feuille de calcul”.

Grandeur et décadence du ‘Harford Courant’

À bien des égards, la ville de Hartford, dans le Connecticut, est une métaphore décente pour le secteur de la presse américaine. Autrefois centre d’innovation et foyer d’écrivains tels que Mark Twain et Harriet Beecher Stowe, plus d’un tiers de ses habitants vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté. Les immeubles de bureaux en granit se fondent dans le ciel gris, tandis que les statues de Twain et d’Alexander Hamilton rappellent aux visiteurs l’ancienne grandeur de la capitale de la Nouvelle-Angleterre…

Lire la suite : Le Nouvel Économiste du 12/2/21

Pascal Lenoir

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