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Les représentants de Loire Offset Titoulet au ministère de l’Economie

Le vaste site de l’ex-imprimerie de La Talaudière est occupé depuis neuf semaines par une partie des salariés licenciés, qui tentent d’obtenir une prime supra-légale.

 

Des salariés de l’imprimerie Loire Offset Titoulet sont entrés le 8 mai dans le troisième mois d’occupation de l’entreprise de La Talaudière, dont le tribunal de commerce de Saint-Etienne a prononcé, le 20 mars dernier, la cessation définitive d’activité. Aucune offre de reprise n’a été déposée depuis la liquidation judiciaire, le 9 janvier, de cette entreprise qui comptait 133 salariés. La plupart ont été licenciés, à l’exception des 14 salariés protégés qui le seront dans un deuxième temps.

C’est dans ce contexte que les représentants du personnel ont été reçus le 6 mai par le préfet de la Loire, Evence Richard, à qui ils ont demandé d’intervenir dans plusieurs directions, selon un représentant de l’intersyndicale CGT-CFDT qui soutient le mouvement. Il s’agit, entre autres, d’appuyer une demande de réunion du ministère de l’Economie, par ailleurs soutenue par des parlementaires ligériens, notamment les deux députés des circonscriptions stéphanoises.

 

Régis Juanico (Génération.s) est intervenu à l’Assemblée nationale à deux reprises sur ce dossier, le 27 mars et le 29 avril, lors des questions au gouvernement. Il s’appuie sur les conclusions d’un rapport d’expertise mandaté par le comité d’entreprise, qui évoque « une liquidation judiciaire qui interroge quant à son déroulement ». Notamment « une volonté manifeste des dirigeants de ne pas ouvrir le capital ».
« J’ai donc demandé à Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, comment l’Etat entendait se positionner dans la demande de clarification des responsabilités des dirigeants de Loire Offset Titoulet, sachant que le mandataire judiciaire demande la désignation d’un expert pour examiner la comptabilité de l’entreprise et des autres sociétés des dirigeants et que les syndicats et le CSE engagent également les procédures judiciaires appropriées », écrit Régis Juanico dans un communiqué.

Son collègue Jean-Michel Mis (LREM), indique quant à lui avoir « appuyé la demande de réunion à Bercy et obtenu l’accord de principe du cabinet de Bruno Le Maire. Du fait des difficultés de reclassement dans l’imprimerie, l’objectif est d’obtenir des engagements sur les formations proposées aux salariés licenciés, ainsi que, de façon dérogatoire, sur le versement d’indemnités supra-légales ».

 

Lire : L’Essor du 10 mai

 

Jean-Philippe Behr

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