Les impayés, auxquels 86% des entreprises sont confrontées, augmentent de 40% le risque de faire faillite.
C’est une mauvaise nouvelle qui n’est pas vraiment une surprise. Les entreprises françaises sont de plus en plus nombreuses à être confrontées à des partenaires économiques mauvais payeurs, confirme Coface. Selon la dernière étude menée par la compagnie d’assurance-crédit, 86% des entreprises françaises déclarent avoir subi des retards de paiement au cours des douze derniers mois, contre 82% en 2023. Qui plus est, les délais s’allongent toujours plus, 44% des sondés ayant constaté des arriérés dépassant les 30 jours.
Cette réalité, tristement connue des milieux économiques lorsque la conjoncture se tend, a des conséquences sur l’économie dans son ensemble. Alors que les carnets de commandes se tarissent, que l’incertitude gèle investissements et embauches et que la consommation des ménages est toujours atone, les entreprises confirment toutes que ces retards pèsent sur leur santé financière. Cet été, la ministre déléguée en charge des PME, Véronique Louwagie, rappelait que « ces retards de paiement représentent 15 milliards de trésorerie bloquée », principalement dans les plus petites entreprises, qui sont confrontées aux retards les plus longs. Selon Coface, les TPE déclarent 44 jours de retard en moyenne, contre 38 pour les PME et 36 pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les grands groupes…
Pascal Lenoir
