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Les scénarios de l’exécutif face à l’envol des prix de l’énergie

Alors que les prix du gaz et de l’électricité devraient être très élevés en 2023, les ménages seront toujours protégés par l’État, mais de façon moins importante. Les aides pour les plus modestes seront renforcées.

Contrairement à nombre de leurs voisins européens, la majorité des Français ne sent pas passer – pour l’instant – la crise historique de l’énergie que traverse le Vieux Continent. Le prix du gaz sur le marché de gros européen a battu un nouveau record mercredi, dépassant 300 euros le mégawattheure. Les ménages français, eux, n’ont pas vu leur tarif bouger depuis octobre dernier grâce au blocage des prix décrété par le gouvernement. Le prix de l’électricité pour le quatrième trimestre 2022 a, quant à lui, bondi de plus de 400 % depuis le début de l’année. Les particuliers au tarif régulé de vente (TRV) d’EDF n’ont subi qu’une hausse de 4 % de leur facture – ceux abonnés à des fournisseurs alternatifs ont cependant pu voir leur note bondir.

La flambée des cours n’est pas près de s’arrêter. «Les prix continuent de monter de façon folle pour l’année prochaine mais également pour les années suivantes, explique Julien Teddé, cofondateur du courtier Opéra Énergie. On se projette dans un monde postcrise, où il deviendra normal qu’en Europe l’énergie soit un problème.» La question se pose donc du devenir des boucliers tarifaires sur le gaz et l’électricité, qui coûteront plus de 20 milliards d’euros cette année aux finances publiques. L’abandon du blocage des prix du gaz entraînerait la multiplication par deux du tarif régulé. Quant à l’électricité, laisser évoluer librement le tarif en février prochain, lors de sa revalorisation annuelle, provoquerait une hausse de 40 % à 70 % selon les hypothèses retenues.

Le gouvernement a pris les devants: il ne laissera pas faire. Toutefois, les ménages seront moins protégés des hausses en 2023 qu’en 2022, avec des aides renforcées pour les plus démunis. En particulier, pour l’électricité, l’augmentation des tarifs sera «supérieure aux 4 %» appliqués cette année dans le cadre du bouclier, indique un conseiller de l’exécutif…

Lire la suite : Le Figaro du 25/8/22 pages 22 et 23

Pascal Lenoir

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