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Les « signaleurs de confiance », vigies de Bruxelles pour un internet plus sûr

A première vue, c’est un centre d’appels classique situé dans un open space du 2e arrondissement de Paris. Casque sur les oreilles, une dizaine de personnes répondent aux sollicitations par téléphone, par chat ou par e-mail. Pourtant, les appels traités ici n’ont rien d’anodin. Ils concernent des jeunes victimes de cyberharcèlement ou de violences en ligne qui contactent le 30 18, le numéro d’appel opéré par e-Enfance. « Prévenir. Intervenir » : sur les murs, le logo bleu et jaune de l’association rappelle le mot d’ordre.

En cette après-midi du mois de mai, Eva* reçoit un appel de Caroline*, 15 ans, qu’elle suit sur ses deux écrans d’ordinateur. La jeune fille aimerait savoir comment faire supprimer de Snapchat une photo intime (un « nude ») qu’elle avait envoyée à son « premier amour ». « Je l’ai fait par amour, parce que je l’aimais vraiment », raconte Caroline. La lycéenne n’y a vu aucun mal. « Trois de mes amies l’avaient déjà fait », ajoute-t-elle. Quelques mois plus tard, les amis du petit copain subtilisent son smartphone et « font fuiter » la photo après en avoir fait des captures d’écran. Les images se retrouvent aussitôt dans une conversation de groupe sur Snapchat, avec des « nudes » d’autres filles…

Lire la suite : Le Figaro du 12/5/25 page 28

Pascal Lenoir

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