La Bérézina ressemblera bientôt à une ballade de santé : depuis 24 heures, des salariés d’Amazon, un peu partout dans le monde, se sont mis en grève. Au cœur de ce débrayage, la peur de la contamination le manque de mesures de sécurité, et ce, alors que la firme se veut rassurante. Mais les principaux concernés n’ont pas dû recevoir les communiqués de presse.
En Italie, la grève a débuté voilà 24 heures, ce 30 mars, explique l’agence Reuters : un tiers des salariés — soit 300 personnes — qui travaillent à Calenzano près de Florence, ont choisi de cesser le travail. Un représentant officiel assure pourtant que l’entrepôt n’était pas affecté, et qu’il avait déjà réduit le volume de livraisons et renforcé les mesures pour protéger les employés ainsi que les coursiers.
Sauf que les chiffres dans le Bel Paese n’invitent pas à l’optimisme : depuis le 22 mars, le gouvernement a ordonné la fermeture des entreprises qui ne sont pas essentielles, jusqu’au 3 avril au moins. Tout en indiquant que les secteurs stratégiques devaient continuer de bosser.
La livraison, elle, est considérée comme essentielle. « Plusieurs employés sur le site utilisent le même masque durant plusieurs jours, au lieu d’en avoir de nouveaux quotidiennement », indique un représentant syndical. Et d’ajouter que les représentants d’Amazon ne s’étaient pas rendus à la réunion des autorités à Florence pour échanger autour de l’urgence sanitaire.