« C’est une solution de prévention complémentaire » dans la lutte contre le Covid-19 ou tout autre virus, explique Henri Rosset, responsable du centre de recherche de Bioguard & Co., l’entreprise qui a mis au point ce vernis révolutionnaire avec la société Brancher, dernier fabricant d’encres français.
Le dévoilement du vernis a eu lieu à l’imprimerie Trulli, à Vence, en partenariat avec le GMI (Groupement des métiers de l’impression et de la communication) et en présence du député Loïc Dombreval, de la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, de la vice-présidente du Conseil départemental Anne Satonnet, du maire de Vence et vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur Régis Lebigre.
Des imprimeurs voisins étaient également présents. « C’est une première », s’est réjoui Sylvain Trulli, président de l’imprimerie.
« Ce vernis peut être appliqué par nos machines et il a la particularité de protéger les documents de virus, de bactéries et de champignons. Il est auto-désinfectant c’est-à-dire que la bactérie ne se pose pas dessus. Le but de cette journée est de proposer à tous les imprimeurs régionaux ce vernis afin qu’ils soient ambassadeurs de cette solution. Quand il y a eu le Covid-19, la majorité de nos clients nous demandaient si nous avions une encre ou du papier anti-virus et je n’avais aucune solution à proposer. Aujourd’hui, nous avons cette solution », a ajouté Sylvain Trulli.
Résultats explicites
Pour Stéphanie Brusa, directrice générale du GMI, ce genre d’événements permet de « démontrer que la filière graphique est une filière innovante et moderne ». « Oui, le papier est un matériau biodégradable et respectueux de l’environnement », a-t-elle ajouté. « L’industrie de l’imprimerie a toujours su s’adapter pour être à la pointe de la technique », a relevé de son côté Dominique Estrosi-Sassone. Le vernis transparent utilisé par l’imprimerie Trulli, déposé sur les documents (affiches, catalogues…) après impression, est le résultat d’un travail collaboratif entre Bioguard & Co et les encres Brancher. Il y a quelques années, le groupe Oberthur Fiduciaire, qui imprime des billets de banque pour les banques centrales, avait proposé des billets résistants aux bactéries et aux champignons.
En janvier 2020, juste avant la propagation du Covid, le groupe a créé Bioguard & Co afin de « mettre au service d’autres papiers les bénéfices de cette protection sanitaire », a expliqué Henri Rosset. Bioguard & Co. a ensuite travaillé avec Brancher « dans la mise au point d’un vernis ». « Avec leur potion, on ‘bioguardise’ notre produit Isogliss », a indiqué Emmanuel Tetu, Président directeur général de Brancher. « On est allé au laboratoire il y a quelques semaines et on a vu les résultats, qui sont explicites. Avec le vernis Bioguard, toutes les bactéries et tous les champignons disparaissent, alors qu’avec un vernis classique, il y a des bactéries partout. Visuellement, c’est impressionnant. On est fier d’être le partenaire de Bioguard. On travaille entre sociétés françaises. Notre objectif est de développer d’autres vernis ».
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Pascal Lenoir
